La saison 2006-2007 de l’Orchestre National de Lyon accorde une large place aux ouvrages composés pour les Ballets russes. Dédié à Debussy et Stravinsky, le concert inaugural de l’ONL s’inscrit dans la Biennale de la danse.

Après Franz Liszt en 2005-2006, Jun Märkl (photo) a fait le choix des Ballets russes et des ouvrages que la célèbre compagnie de Diaghilev suscita ou utilisa comme axe principal de sa deuxième saison à la tête de l’Orchestre National de Lyon. Depuis le 9 septembre, Lyon vit à l’heure de la danse avec la 12ème Biennale. Compte tenu du thème choisi par l’ONL, il était plus que logique qu’il coopère avec le festival de danse.

Alors qu’elle parvient à son terme, la Biennale met à l’affiche (les 29 et 30 septembre) un spectacle signé de la chorégraphe québécoise Marie Chouinard, construit à partir du Prélude à l’après-midi d’un faune et du Sacre du Printemps. Créé en 1894, l’ouvrage de Debussy ne fut évidemment pas écrit pour les Ballets russes, mais Vaslav Niijinsky imagina une chorégraphie pour celui-ci et la présenta au Châtelet le 29 mai 1912. Un an plus tard au jour près, le coup de tonnerre du Sacre du Printemps résonnait au Théâtre des Champs-Elysées. Nijinsky avait une fois de plus signé la chorégraphie ; le chahut que provoqua l’ouvrage de Stravinsky est trop célèbre pour que l’on y revienne…

Le spectacle proposé à Lyon réunit deux créations de Marion Chouinard, respectivement datées de 1994 (Debussy) et 1995 (Stravinski). La chorégraphe confie le solo du Prélude à la danseuse Carol Prieur, tandis que dix danseurs sont en scène pour le Sacre.

Stravinsky sera d’ailleurs très présent tout au long du mois d’octobre dans les concerts de l’ONL. Les 5 et 7, Carlo Rizzi dirige en effet l’intégralité de L’Oiseau de feu (1910), aux côtés de la suite du Coq d’or de Rimski-Korsakov – maître orchestrateur auquel l’auteur du Sacre doit beaucoup. Quelques jours plus tard (les 12 et 14 octobre), Jun Märkl retrouve ses musiciens dans Petrouchka, mais dirige par ailleurs Mozart puisque Rudolf Buchbinder – un pianiste très rare chez nous – est le soliste du Concerto n°24. Messiaen figure également au programme avec Un Sourire. L’hommage que le musicien français dédia à Mozart en 1991.

Alain Cochard.

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