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Prades aux Champs-Elysées – Hommage à Pablo Casals et prélude au Festival 2016
Prades aux Champs-Elysées – Hommage à Pablo Casals et prélude au Festival 2016
Après un premier concert avec le Quatuor Talich et Gary Hoffmann début mars, le second volet de « Prades aux Champs-Elysées » se déroule le 2 avril. Voilà près d’un quart de siècle que le Festival Pablo Casals est présent chaque année avenue Montaigne. « Nous nous sentons chez nous ! », s’exclame avec bonheur Michel Lethiec (photo), directeur artistique du festival depuis 1983. Alain Durel, Dominique Meyer, Michel Franck : par-delà les changements de directeur à la tête de la salle parisienne, la fidélité entre Prades et le TCE demeure – et M. Lethiec ne manque pas de souligner aussi le rôle précieux de Francis le Pigeon, directeur adjoint du TCE, déjà présent à ce poste au moment du lancement de Prades aux Champs-Elysées.
Outre le bonheur de rendez-vous parisiens avec des mélomanes épris de musique de chambre, chaque édition tient lieu de prélude au festival à venir. Celui de 2016 se déroulera du 25 juillet au 13 août. Sous le thème « Désaccords parfaits », M. Lethiec a imaginé une édition contrastée qui n’autre but que de célébrer, par-delà les querelles et oppositions de styles ou de personnes qui ont ponctué l’histoire, la seule musique.
« Le Festival de Prades a toujours affirmé une dimension internationale et européenne », rappelle le directeur artistique d’une manifestation qui bénéficie du label EFFE (Europe for Festivals, Festivals for Europe) (1). A preuve l’édition 2016 s’ouvre sur deux concerts du Polish Leopoldinum Orkiestra (dir. Hartmut Rohde), formation installée à Wroclaw, l’une des capitales européennes de la culture de l’année. M. Lethiec n’est pas mécontent de rappeler qu’Edgar Moreau, soliste du concert du 26 juillet, était élève de l’Académie internationale de musique de chambre du Festival de Prades il y quatre ans. Que de chemin parcouru par le violoncelliste français depuis...
On note aussi – détail significatif quant à la volonté des organisateurs de faire évoluer la relation du public avec le festival – que ce concert fait appel au financement participatif via Culture TIME.(2)
Depuis longtemps liée à la Corée – plusieurs éditions de « Prades en Corée » ont déjà eu lieu -, la manifestation ne pouvait oublier l’Année France-Corée 2015-2016. Une soirée réunissant de magnifiques instrumentistes (le 28 juillet) permettra de découvrir le jeune clarinettiste Han KIM, un cadet talentueux que M. Lethiec est heureux de mettre à l’honneur dans la création européenne du Quintette pour clarinette et cordes de Jeajoon RYU.
La jeunesse joue un rôle important à Prades, en large partie grâce à l’Académie internationale de musique de chambre (qui accueille une moyenne de 140 stagiaires tous les ans). Compte tenu du « niveau remarquable des étudiants qui la fréquentent », M. Lethiec favorise la participation des meilleurs éléments à certains concerts du soir, « aux côtés de vieux routiers » note-t-il avec humour - en manquant pas de s’inclure dans le lot !
La volonté de jouer la carte de l’insertion des jeunes musiciens dans la vie professionnelle amène par ailleurs à les programmer dans la cadre de concerts gratuits organisés dans des villages aux alentours de Prades.
Enfin, les talents en devenir trouvent aussi l’occasion de se faire remarquer lors des rendez-vous organisés en partenariat avec l’Adami (le désormais fameux concert des Révélations à l’église de Cattlar, le 3 août) et avec la Spedidam (le Trio Sacher est invité cette année).
Mais à côté de ces jeunes musiciens à découvrir, nombre d’artistes et d’ensembles habitués de longue date du festival seront une fois de plus à l'affiche, faisant de Prades une capitale de la musique de chambre une quinzaine de jours durant.
Pour l’heure, le rendez-vous est au Théâtre de Champs Elysées avec une soirée en hommage à la figure tutélaire du festival, Pablo Casals. Après le Trio en sol majeur n° 39 de Haydn - qui figurait au programme du premier concert parisien du Trio Cortot-Thibaud-Casals en 1906 - par Peter Frankl, Kyoko Takezawa et François Salque, l’alto de Yuval Gotlibovich entrera dans la partie pour le Quatuor KV 493 de Mozart et le Quatuor op. 47 de Schumann. Mais c’est au(x) violoncelle(s) que reviendra le mot de la fin : en souvenir du dernier concert de Casals à la Sorbonne en 1956, accompagné de cent violoncelles, François Salque jouera des pages de Bach, Fauré et Casals. Il n’aura « que » dix archets autour de lui mais, pas de doute, la ferveur sera bien là !
Outre le bonheur de rendez-vous parisiens avec des mélomanes épris de musique de chambre, chaque édition tient lieu de prélude au festival à venir. Celui de 2016 se déroulera du 25 juillet au 13 août. Sous le thème « Désaccords parfaits », M. Lethiec a imaginé une édition contrastée qui n’autre but que de célébrer, par-delà les querelles et oppositions de styles ou de personnes qui ont ponctué l’histoire, la seule musique.
« Le Festival de Prades a toujours affirmé une dimension internationale et européenne », rappelle le directeur artistique d’une manifestation qui bénéficie du label EFFE (Europe for Festivals, Festivals for Europe) (1). A preuve l’édition 2016 s’ouvre sur deux concerts du Polish Leopoldinum Orkiestra (dir. Hartmut Rohde), formation installée à Wroclaw, l’une des capitales européennes de la culture de l’année. M. Lethiec n’est pas mécontent de rappeler qu’Edgar Moreau, soliste du concert du 26 juillet, était élève de l’Académie internationale de musique de chambre du Festival de Prades il y quatre ans. Que de chemin parcouru par le violoncelliste français depuis...
On note aussi – détail significatif quant à la volonté des organisateurs de faire évoluer la relation du public avec le festival – que ce concert fait appel au financement participatif via Culture TIME.(2)
Depuis longtemps liée à la Corée – plusieurs éditions de « Prades en Corée » ont déjà eu lieu -, la manifestation ne pouvait oublier l’Année France-Corée 2015-2016. Une soirée réunissant de magnifiques instrumentistes (le 28 juillet) permettra de découvrir le jeune clarinettiste Han KIM, un cadet talentueux que M. Lethiec est heureux de mettre à l’honneur dans la création européenne du Quintette pour clarinette et cordes de Jeajoon RYU.
La jeunesse joue un rôle important à Prades, en large partie grâce à l’Académie internationale de musique de chambre (qui accueille une moyenne de 140 stagiaires tous les ans). Compte tenu du « niveau remarquable des étudiants qui la fréquentent », M. Lethiec favorise la participation des meilleurs éléments à certains concerts du soir, « aux côtés de vieux routiers » note-t-il avec humour - en manquant pas de s’inclure dans le lot !
La volonté de jouer la carte de l’insertion des jeunes musiciens dans la vie professionnelle amène par ailleurs à les programmer dans la cadre de concerts gratuits organisés dans des villages aux alentours de Prades.
Enfin, les talents en devenir trouvent aussi l’occasion de se faire remarquer lors des rendez-vous organisés en partenariat avec l’Adami (le désormais fameux concert des Révélations à l’église de Cattlar, le 3 août) et avec la Spedidam (le Trio Sacher est invité cette année).
Mais à côté de ces jeunes musiciens à découvrir, nombre d’artistes et d’ensembles habitués de longue date du festival seront une fois de plus à l'affiche, faisant de Prades une capitale de la musique de chambre une quinzaine de jours durant.
Pour l’heure, le rendez-vous est au Théâtre de Champs Elysées avec une soirée en hommage à la figure tutélaire du festival, Pablo Casals. Après le Trio en sol majeur n° 39 de Haydn - qui figurait au programme du premier concert parisien du Trio Cortot-Thibaud-Casals en 1906 - par Peter Frankl, Kyoko Takezawa et François Salque, l’alto de Yuval Gotlibovich entrera dans la partie pour le Quatuor KV 493 de Mozart et le Quatuor op. 47 de Schumann. Mais c’est au(x) violoncelle(s) que reviendra le mot de la fin : en souvenir du dernier concert de Casals à la Sorbonne en 1956, accompagné de cent violoncelles, François Salque jouera des pages de Bach, Fauré et Casals. Il n’aura « que » dix archets autour de lui mais, pas de doute, la ferveur sera bien là !
Alain Cochard
(1) www.effe.eu
(2) www.culture-time.com/projet/festival-pablo-casals-2016
Peter Frankl (piano) ; Kyoko Takezawa (violon), Yuval Gotlibovich (alto), François Salque (violoncelle) et un orchestre de dix violoncelles.
2 avril 2016 – 20h
Paris – Théâtre des Champs-Elysées
www.concertclassic.com/concert/prades-aux-champs-elysees-hommage-pablo-casals
Site du Festival de Prades : prades-festival-casals.com
(2) www.culture-time.com/projet/festival-pablo-casals-2016
Peter Frankl (piano) ; Kyoko Takezawa (violon), Yuval Gotlibovich (alto), François Salque (violoncelle) et un orchestre de dix violoncelles.
2 avril 2016 – 20h
Paris – Théâtre des Champs-Elysées
www.concertclassic.com/concert/prades-aux-champs-elysees-hommage-pablo-casals
Site du Festival de Prades : prades-festival-casals.com
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