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Sibelius et Saariaho par l’Orchestre Philharmonique - Passage de témoin - Compte-rendu
Dans le cadre du Domaine privé que la Cité de la musique consacrait à Kaija Saariaho, l’Orchestre Philharmonique de Radio France confrontait plusieurs œuvres de la compositrice finlandaise à Luonnotar (1913) et à la Septième Symphonie de Jean Sibelius.
A l’audition d’Asteroid 4179 : Toutatis (2006), de Laterna magica (2009) d’après Ingmar Bergman, ou encore de Leino Songs (2008), mélodies sur des poèmes d’Eino Leino, on est frappé, évolution du langage mise à part, par la similitude de pensée qui unit ces partitions à celle du barde finlandais. La présence de la soprano Anu Komsi, fascinante d’incarnation entre cri, murmure et chuchotement dans les parties vocales, contribue également à souligner cette transmission d’héritage.
Sous la direction du jeune chef (26 ans) Santtu-Matias Rouvali (photo), nommé il y quelques mois directeur artistique et chef principal l’Orchestre de Tampere, le Philhar des grands jours - avec des violons quelque peu poussés dans leurs retranchements - fait flèche de tout bois. La Septième Symphonie, est animée vingt minutes durant par une tension constante et un souffle tellurique, à l’instar des pages lumineuses, poétiques et granitiques de Saariaho, soulevées par un même élan fédérateur.
Michel Le Naour
Paris, Salle des concerts, Cité de la musique, 19 avril 2013
Pour en savoir plus sur Santtu-Matias Rouvali : www.harrisonparrott.com/artist/profile/santtu-matias-rouvali
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Photo : Kaapo Kamu
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