Sous la Coupole de l’Institut de France, la séance solennelle de l’Académie des Beaux-Arts est l’occasion de la remise à la Maîtrise de Toulouse du Prix 2017 pour le chant choral Liliane Bettencourt - mécène reconnue des arts et de la musique, disparue le 21 septembre dernier (1). Ce prix prestigieux, à travers ses vingt-sept ans de récompenses, revient cette fois à une maîtrise d’enfants. Un couronnement amplement justifié pour une formation chorale qui depuis 2006 n’a cessé de rencontrer l’adhésion du public comme de la critique spécialisée, lors de ses concerts variés voguant de la Renaissance à la création contemporaine, dans différents lieux musicaux de France ou hors de France, en sus de ses apparitions dans la métropole toulousaine.

Mark Opstad et la Maîtrise de Toulouse © Nicolas Lourdaux

En témoignerait sa prestation sous la Coupole, avec un programme rare réunissant des polyphonies de Guillaume Bouzignac (1587-1643, son Tota pulchra es), de Zoltán Kodaly (Esti Dal et Túrót eszik a cigány) et de Maurice Duruflé (autre Tota pulchra es, plus proche de nous). Autant de volutes vocales qui résonnent éloquemment sous la direction nette de Mark Opstad, son chef titulaire.
En ce même lieu et en cette même occasion, Clair obscur, Concerto pour violoncelle et orchestre à cordes, création mondiale de Charles Chaynes (1925-2016), forme un répons intense et circonstancié, par l’Orchestre Colonne et le violoncelle ardent de Damien Ventula dirigés fermement par Laurent Petitgirard.
 
Pierre-René Serna
 
(1) Lire l’article consacré à l’activité de la Fondation Bettencourt Schueller
www.concertclassic.com/article/musique-et-entreprise-la-fondation-bettencourt-schueller-le-choeur-pour-vocation
 
Séance de l’Académie des Beaux-Arts, Institut de France, Paris, 15 novembre 2017.
 
À noter la sortie, le 8 décembre du prochain CD de la Maîtrise de Toulouse, Slava, un programme d’œuvres chorales de l’Est européen (Stravinsky, Kodaly, Penderecki, Bartók…).

Photo © Nicolas Lourdaux