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Le Concert Spirituel célèbre les 350 ans des Invalides – Pour la gloire de Charpentier – Compte-rendu
Le Concert Spirituel célèbre les 350 ans des Invalides – Pour la gloire de Charpentier – Compte-rendu
Pour le deuxième concert de la série commémorative du 350e anniversaire de la fondation des Invalides, Hervé Niquet (photo), son orchestre et chœur du Concert spirituel et un bouquet de solistes vocaux, officient à la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides dans un programme Marc-Antoine Charpentier. Référence bien venue, pour ce musicien essentiel de l’époque considérée en France, après l’hommage précédent à Lully (1) son grand rival. Si Charpentier n’eut pas l’honneur et la charge des importantes fonctions officielles échues par Louis XIV à son concurrent, il a néanmoins laissé une œuvre des plus abondantes touchant à tous les domaines avec plus de 500 opus. Car il bénéficia aussi de protections, dont celles de la duchesse de Guise, qui lui offrit notamment d’exercer ses talents dans un vaste répertoire de musique religieuse.
C’est ce qu’illustre ce concert, avec trois grands motets (commandés par ladite duchesse), la brève ouverture du Malade imaginaire (pour la pièce de Molière), un Épithalame destiné à célébrer le mariage d’Emmanuel-Maximilien de Bavière, et, en seconde partie, le célèbre Te Deum (célèbre uniquement pour son Prélude qui fit les belles heures de l’Eurovision). Pour ce faire, le Concert spirituel témoigne d’un déploiement de fastes : 16 instrumentistes, un chœur de 8 voix auquel s’ajoute 5 solistes, tous galvanisés par la direction d’une véhémente exubérance de Niquet. Les trois motets sur des textes latins (In Honorem Sancti Ludovici, In Assumptione Beata Mariae, In Honorem Sancti Xaverij), œuvres rares s’il en est, ressortent d’une fervente intensité, que soulignent les couleurs chatoyantes de trois flûtes à bec. Alors que le court Épithalame, sur un texte italien, éclate impétueusement à grand renfort de timbales et trompettes. Le Te Deum, précédé de deux inédites « Marches pour les trompettes » (percutées ici aussi de timbales), verse dans une pompe de circonstance, mais sans effets redondants (y compris pour le fameux Prélude d’une facture renouvelée) au sein d’une impérieuse ardeur. Relevons particulièrement les cinq solistes vocaux, Julia Baumier et Alice Glaie, dessus, Clément Debieuvre, haute-contre, François Joron, taille, et Jean-Christophe Lanièce, basse-taille, au plus fort d’un pénétrant sentiment expressif servi par une ferme émission. Le chœur et l’orchestre ne sont pas en reste de juste adéquation à travers une solennité enthousiaste de tous les musiciens, à laquelle répond l’enthousiasme d’un public d’une attention profonde achevée en applaudissements sans fins.
La nef de la cathédrale des Invalides répond à ce déferlement de sonorités changeantes, dans une résonnance de circonstance pour ces œuvres spécifiquement d’église. Un concert largement éprouvé, au fil de différentes précédentes exécutions, dont le zèle non émoussé est porté à son incandescence par l’engagement communicatif de tous, pour la plus grande gloire de Charpentier.
Pierre-René Serna
C’est ce qu’illustre ce concert, avec trois grands motets (commandés par ladite duchesse), la brève ouverture du Malade imaginaire (pour la pièce de Molière), un Épithalame destiné à célébrer le mariage d’Emmanuel-Maximilien de Bavière, et, en seconde partie, le célèbre Te Deum (célèbre uniquement pour son Prélude qui fit les belles heures de l’Eurovision). Pour ce faire, le Concert spirituel témoigne d’un déploiement de fastes : 16 instrumentistes, un chœur de 8 voix auquel s’ajoute 5 solistes, tous galvanisés par la direction d’une véhémente exubérance de Niquet. Les trois motets sur des textes latins (In Honorem Sancti Ludovici, In Assumptione Beata Mariae, In Honorem Sancti Xaverij), œuvres rares s’il en est, ressortent d’une fervente intensité, que soulignent les couleurs chatoyantes de trois flûtes à bec. Alors que le court Épithalame, sur un texte italien, éclate impétueusement à grand renfort de timbales et trompettes. Le Te Deum, précédé de deux inédites « Marches pour les trompettes » (percutées ici aussi de timbales), verse dans une pompe de circonstance, mais sans effets redondants (y compris pour le fameux Prélude d’une facture renouvelée) au sein d’une impérieuse ardeur. Relevons particulièrement les cinq solistes vocaux, Julia Baumier et Alice Glaie, dessus, Clément Debieuvre, haute-contre, François Joron, taille, et Jean-Christophe Lanièce, basse-taille, au plus fort d’un pénétrant sentiment expressif servi par une ferme émission. Le chœur et l’orchestre ne sont pas en reste de juste adéquation à travers une solennité enthousiaste de tous les musiciens, à laquelle répond l’enthousiasme d’un public d’une attention profonde achevée en applaudissements sans fins.
La nef de la cathédrale des Invalides répond à ce déferlement de sonorités changeantes, dans une résonnance de circonstance pour ces œuvres spécifiquement d’église. Un concert largement éprouvé, au fil de différentes précédentes exécutions, dont le zèle non émoussé est porté à son incandescence par l’engagement communicatif de tous, pour la plus grande gloire de Charpentier.
Pierre-René Serna
(1) Voir le compte-rendu :
www.concertclassic.com/article/les-paladins-inaugurent-le-350e-anniversaire-de-la-fondation-des-invalides-lully-dans-sa
Paris, cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, Paris, 10 mars
Photo © DR
www.concertclassic.com/article/les-paladins-inaugurent-le-350e-anniversaire-de-la-fondation-des-invalides-lully-dans-sa
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