Un bien bel objet photographique, que l’on feuillète en admirant l’ambiance, la poésie, l’angoisse qui se dégagent de ces admirables photos, signées de Guy Delahaye. Elles racontent le propos du triptyque Humain trop humain du chorégraphe François Veyrunes, émule de Merce Cunningham, et qui dirige la petite Compagnie 47-49. (1) On ne comprend pas toujours ce à quoi tend son geste, dit de « quête de l’homme vers la lumière », et les textes signées d’une journaliste de L’Humanité, Marie-José Sirach, sont imprimés en biais, ce qui exprime un goût vers l’ascension mais ne facilite guère la lecture. Peu importe, les démarches de la danse contemporaine étant à peu près toutes incompréhensibles… Mais lorsqu’elles sont belles et brillamment menées, c’est déjà beaucoup, et c’est le cas.
 On peut aussi vérifier sur place le talent prenant de Veyrunes à Avignon, où il présente son Outrenoir, inspiré par Pierre Soulages, dans le cadre du Festival Off.