Année Puccini et Fauré, 2024 marque aussi le cinquantenaire – trop oublié – de la disparition d’André Jolivet (photo, 1905-1974). On sait gré à la Bibliothèque La Grange-Fleuret (en partenariat avec la Fondation Royaumont) et aux CRR de Paris et de Boulogne-Billancourt d’unir leurs forces pour une « Semaine en hommage à André Jolivet » qui ne pourra que passionner tout ceux qui aiment l’auteur des Incantations ou ceux qui aspirent à mieux le connaître.

C’est à la BLGF de la rue Vézelay que l’événement démarre, les 18 et 19 novembre, avec deux journées d’études marquées par des communications de spécialistes du compositeur français, parmi lesquels Lucie Kayas (auteur d’un indispensable « André Jolivet » chez Fayard), Christine Jolivet-Erlih, Thomas Vernet ou Alain Louvier. Journées qui seront ponctuées par des interventions musicales d’élèves du CRR. On retrouvera des étudiants de ce dernier, dès le 18 au soir (19h), rue de Madrid, pour un concert de musique de chambre. En ce même lieu se déroulera le lendemain un concert-lecture autour d’Octandre (1923) d’Edgar Varèse – aîné dont l’influence déterminante sur Jolivet n’est plus à dire – animé par le compositeur Alain Louvier (avec le concours de Marie-Paule Siruguet au piano).

Le 21 novembre, à Boulogne, l’Orchestre d’harmonie des CRR de Paris, Boulogne-Billancourt et du PSPBB offrira un séduisant programme Varèse, Hersant, Jolivet sous la direction de Philippe Ferro. C’est au CRR de Paris que la Semaine Jolivet prendra fin, le 22, avec une masterclass (14h-17h30) autour de Mana (1935), partition essentielle dans le parcours de Jolivet – et qui ne laissa pas insensible un certain Messiaen ... –, suivie d’un concert de restitution (19h). Que Marie-Josèphe Jude soit en charge de cet événement n’étonne personne. Outre ses qualités de pédagogue, on lui doit en effet une version majeure de Mana et des Cinq Danses Rituelles, enregistrée en 2002 pour Lyrinx
 
Alain Cochard