De tous les Centres culturels étrangers de Paris, le Centre Tchèque est sans nul doute l’un des plus actifs sur le plan musical. Marqué par le centenaire de la disparition de Dvorak et le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Janacek, 2004 fournit matière à de nombreuses initiatives. C’est d’ailleurs par un hommage à l’auteur de Jenufa que l’institution de la rue Bonaparte débute l’année. La salle de concert du lieu aura en effet été officiellement baptisée « Salle Janacek » mercredi 21 et dès vendredi le public y a accès pour un concert largement dédié au maître de Brno.

En résidence au Centre Culturel Tchèque depuis 2001, l’Ensemble de chambre Calliopée a de nombreuses fois eu l’occasion d’y faire la preuve de ses qualités. C’est avec un réel bonheur qu’on retrouve ces jeunes instrumentistes pour un rendez-vous où ils interprètent les savoureuses Danses Moraves et le non moins séduisant Concertino pour piano, deux violons, alto, clarinette, basson et cor avec le pianiste Frédéric Lagarde.

La musique pour piano seul de Janacek n’a pas été oubliée et l’on entend par ailleurs le cycle Dans les brumes sous les doigts de Krystof Maratka. On connaît mieux ce jeune artiste (né en 1972) en tant que compositeur. Le Centre Tchèque nous permet toutefois aussi de mesurer son talent sous cet angle car la création de la version de chambre de son Concerto pour alto « Astrophonia » (avec Karine Lethiec en soliste) figure au programme de la soirée.

Cerise sur le gâteau, on a par ailleurs le plaisir d’y retrouver le musicologue et grand spécialiste de la musique tchèque Guy Erismann pour une intervention sur Janacek. Un compositeur au sujet duquel le public français a encore beaucoup à découvrir !

Alain Cochard

Centre Culturel Tchèque, à partir du 23 janvier à 20 h.

Photo : DR