Marqué par l’influence de Franck, ami de D’Indy et de Magnard, Guy Ropartz (1864-1955) fut un acteur non négligeable de la vie musicale française du début du XXe siècle. Les occasions d’entendre sa musique au concert sont quasiment inexistantes aujourd’hui. Le compositeur breton lègue pourtant une belle production symphonique et des ouvrages vocaux que le disque documente heureusement un peu, grâce à la curiosité de certains interprètes et éditeurs. Jean-Yves Ossonce a ainsi enregistré en 2001 pour Timpani Le Pays, drame lyrique que Ropartz fit représenter en 1913 à l’Opéra-Comique avec, dans le rôle de Kaethe, la jeune Germaine Lubin.

« Sa partition traduit admirablement l’âme bretonne ardente et mystique. Ses personnages sont des symboles sans être de sèches abstractions : la musique leur donne une vie et l’orchestre prolonge en nous la résonance de leurs pensées et de leurs douleurs. Et cela est d’un équilibre, d’une santé et d’un style qui le classent parmi les plus belles œuvres du théâtre lyrique contemporain ». Ainsi René Dumesnil rendait-il hommage à une oeuvre que Jean-Yves Ossonce a eu l’excellente idée d’inclure dans la saison de l’Opéra de Tours. Mis en en scène par Alain Garichot, Le Pays sera interprété par Barbara Ducret ( Kaethe), Jean-François Monvoisin (Tual) et Evgyeniy Alexiev (Jörgen).

Une musique parfumée d’embruns que l’on s’impatiente de retrouver.

Alain Cochard

Guy Ropartz : Le Pays. Grand-Théâtre de Tours. Les 25 et 29 janvier à 20h , le 27 à 15h.

Programme détaillé de l’Opéra de Tours

Photo : DR