Seiji Ozawa, encore en relevailles d’une méchante hernie, a déclaré forfait, et les Wiener Philharmoniker reviendront au Théâtre des Champs-Elysée le 21 juin sans lui. Oui mais avec Daniel Harding, que cette même scène vient de fêter avec la Staatskapelle de Dresde. Entre Vienne et Harding la fusion est souvent détonante, le jeune chef britannique aimant à provoquer la tradition de l’orchestre. Tout cela promet donc, d’autant que le programme conserve presque toutes les œuvres voulues par Ozawa – Black Rain de Takemitsu, mais hélas pas le Concerto pour sept instruments à vent, percussion et cordes de Frank Martin, mais aussi Mendelssohn et Brahms – et qu’il permettra de saisir toute la palette du chef.

L’occasion de vérifier une fois de plus que les Viennois aiment se surprendre, entraînés par des baguettes qu’on ne leur associe pas forcément vu d’ici, mais depuis une surprenante et très atypique 10e de Mahler on sait qu’un fluide particulier les réunit au disciple de Simon Rattle.

A ne pas manquer donc.

Jean-Charles Hoffelé

Concert de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, dir. Daniel Harding, Théâtre des Champs-Elysées, le 21 juin 2009

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Photo : DR