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CONCOURS INTERNATIONAL DE JEUNES CHEFS D'ORCHESTRE DE BESANÇONLE BLOG - Trois questions à David Olivera, directeur du Festival de Besançon
A son poste depuis 2007, David Olivera aborde la 62e édition d’une manifestation inspirée par le thème du « Voyage en Italie » et qui se déroule, comme c’est le cas tous les deux ans, parallèlement au célèbre Concours international de jeunes chefs d’orchestre. Il a répondu à concertclassic, quelques jours avant le commencement de la fête musicale franc-comtoise le 11 septembre.
Pourquoi avoir choisi le thème du « Voyage en Italie » ?
David Olivera : « L’édition 2009 est très marquée par la personnalité de notre artiste associé : Zdenek Macal. Depuis l’an dernier nous avons décidé de confier pour deux ans la direction artistique du festival à un chef d’orchestre. Zdenek Macal est un ancien lauréat du Concours et c’est donc avec lui que nous avons déterminé le thème de l’édition 2009 et conçu la programmation. Macal partage avec beaucoup d’autres musiciens un profond amour de l’Italie. Le choix du « Voyage en Italie » est une occasion de s’interroger sur l’attrait de tant de compositeurs, à l’époque romantique en particulier, pour ce pays, sur ce qu’ils sont allés y chercher. Nous avons bien sûr pensé au Prix de Rome, à la Villa Medicis, mais plus largement à des compositeurs de toutes nationalités inspirés par l’Italie.
Comment s’articulent le Festival et le Concours international de jeunes chefs ?
D. O. : Il faut avant tout rappeler que, si le Festival à lieu tous les ans, le Concours est biennal. Une année sur deux, le Festival est donc plus important, plus développé, puisque les années sans Concours il dure seulement dix jours, tandis que lorsqu’il se conjugue avec celui-ci il s’étale sur deux semaines. Nous nous attachons a vraiment intégrer le Concours à la programmation du Festival et, pour le public, les épreuves du Concours sont des rendez-vous aussi importants que les concerts du Festival. Cette imbrication des épreuves et des concerts contribue à faire l’identité d’un Festival où l’on retrouve d’anciens lauréats. Des relations privilégiées se nouent ; les chefs ne viennent pas diriger à Besançon comme ils iraient le faire ailleurs. Ils sont prêts à se lancer dans des expériences musicales parfois un peu particulières.
Qu’en est-il de l’ancrage régional du Festival et des liens que vous tissez avec des institutions proches géographiquement telles que le Festival de Montreux ou le Concours Clara Haskil ?
D. O. : L’objectif du Festival est d’avoir un niveau d’exigence dans la programmation qui soit en phase avec la notoriété du Concours international de jeunes chefs d’orchestre, et donc de présenter des musiciens, chefs, orchestres, solistes, qui représentent ce qui se fait de mieux dans leurs domaines respectifs. En même temps, il important que le Festival soit ancré localement et dans sa région, en travaillant avec des acteurs culturels locaux, pour que tous les publics et pas seulement les habitués des festivals et des concerts profitent d’une programmation de très haut niveau. Au-delà du cadre de la région stricto sensu, nous avons une collaboration transfrontalière avec le Festival de Montreux et le Concours Clara Haskil. Nous collaborons pour la deuxième année consécutive avec Montreux. L’objectif est que chaque festival serve de support à l’autre pour se faire connaître de l’autre côté de la frontière et que l’échange de public soit ainsi favorisé. L’idée est de développer un parrainage mutuel vis-à-vis des publics. Cette année, nous avons élargi cette collaboration franco-suisse au Concours Clara Haskil – une pianiste dont le nom a marqué l’histoire du Festival de Besançon. C’est là un échange logique entre nos deux concours. Nous accueillons ainsi pour un récital le lauréat du Concours Clara Haskil 2009, le 12 septembre, et le lauréat de Besançon, désigné au terme de la finale, le 19 septembre, dirige le lendemain à Montreux(1).
Propos recueillis par Alain Cochard
(1) Septembre Musical de Montreux-Vevey : www.septmus.ch
Photo : DR
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