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Compte-rendu : Daniele Gatti et l’Orchestre National - Rentrée pataude
Quelques jours après le Philharmonique mené par François-Xavier Roth, l’Orchestre National faisait sa rentrée sous la baguette de son patron, Daniele Gatti. Le chef italien a fait l’effort de diriger par cœur un programme lourd et délicat en dépit des apparences. Il a poursuivi l’hommage à Schumann en ouvrant la soirée avec sa Symphonie n°3 « Rhénane » qui manquait à la fois d’air et de lumière ; de légèreté pour tout dire.
En début de seconde partie, l’ouverture d’Euryanthe vint prouver que Weber appartient comme Schumann à la lignée des prédécesseurs de Wagner. Le début est rageur – un peu dépité ? - mais Gatti fouille son ouvrage avec ténacité. Vient ensuite le morceau de résistance avec une suite d’extraits du Crépuscule des dieux : on y retrouve les clairs-obscurs de la forêt allemande et le miroitement du Rhin entre les coups de cymbales de la Marche funèbre de Siegfried. D’un vaste geste paysan, Gatti malaxe la pâte qui monte jusqu’aux limites des différents pupitres. Chacun a fait de son mieux.
Jacques Doucelin
Paris, Théâtre des Champs-Elysées, 16 septembre 2010. (Concert retransmis en direct par France Musique)
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