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Compte-rendu : Alain Altinoglu et l’Orchestre du Conservatoire de Paris - L’enthousiasme de la jeunesse


Comparés aux formations constituées, les orchestres de jeunes donnent souvent une impression de fraîcheur qui manque à leurs aînés. Dans un copieux programme consacré à Richard Strauss (le poème symphonique Don Quichotte) et à Tchaïkovski (la «Pathétique»), l’Orchestre du Conservatoire de Paris, galvanisé par le tempérament d’Alain Altinoglu, donne le meilleur de lui-même.

Casting de rêve dans Don Quichotte avec la participation du violoncelliste Marc Coppey et de l’altiste Gérard Caussé. Plutôt que de privilégier la plénitude et la densité de son, l’interprétation recherche clarté et fluidité dans ce thème et variations aux climats changeants inspiré de la geste fantastique du Chevalier à la Triste Figure. On remarque la merveilleuse cohésion d’ensemble et surtout les interventions si riches des instrumentistes à vent (superbe cor solo !).

Continûment narrative, la « Pathétique » manifeste un sens des contrastes, une tension, un dynamisme auquel ne manque qu’un soupçon de puissance des cordes (Adagio lamentoso conclusif). Au sortir de ce concert, on a le sentiment d’avoir vécu un véritable moment de musique.

Michel Le Naour

Paris, Salle Pleyel, 17 décembre 2010

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Photo : Dr

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