Plus les années passent et plus le Bruckner de Bernard Haitink va à l’essentiel. On vérifie à chaque fois l’adéquation parfaite entre le chef néerlandais et la musique de l’Ermite de Saint-Florian, cette simplicité qui les réunit, cette éloquence rayonnante, jamais démonstrative, ce lyrisme expressif qui semble tourner le dos aux assombrissements métaphysiques, nous conduit plutôt dans la forêt que dans la cathédrale.

Admirable approche qui resitue Bruckner au centre du romantisme panthéiste. Avec son cher Orchestre Symphonique de Londres il semble qu’Haitink commence un nouveau cycle Bruckner que le disque, on l’espère, documentera (1). On sera d’autant plus curieux de leur Quatrième Symphonie, assurément « Romantique ». En lever de rideau, rien moins que le Concerto de Schumann selon Murray Perahia – soirée de vraie musique en perspective.

Jean-Charles Hoffelé

L’Orchestre Symphonique de Londres vient de réunir en un bel album tout le cycle Brahms donné au Barbican sous la direction de Bernard Haitink : les quatre Symphonies, L’Ouverture Tragique, le Double Concerto, la Seconde Sérénade, gravures admirables, lumineuses, tendres, qui tordent le cou à la caricature d’un Brahms confit en germanité. (4 CD LSO Live LSO 0070).

Orchestre Symphonique de Londres, dir. Bernard Haitink

Œuvres de Schumann et Bruckner

18 juin 2011 – 20h

Paris – Salle Pleyel

www.sallepleyel.fr

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Photo : DR