Pour leur venue à Pleyel, Marc Albrecht et son Orchestre Philharmonique de Strasbourg ont vu les choses en grand : rien moins que les Gurre-Lieder, s’il vous plait ! Les Alsaciens auront d’ailleurs donné l’ouvrage deux jours plus tôt au Palais de la musique de Strasbourg. Et c’est une aubaine, d’abord car le grand ouvrage où Schoenberg relie le romantisme à la nouvelle musique surprend à chaque audition, ensuite parce que Marc Albrecht est particulièrement versé dans la seconde école de Vienne, qu’il enregistre avec bonheur – un très poétique CD dévolu à Alban Berg publié par Pentatone en témoigne – et dont il inscrit souvent les compositeurs au programme de ses concerts.

Distribution soignée : la Tove de Christiane Iven, le Waldemar de Lance Ryan, la Waldtaube d’Yvonne Naef, c’est grand luxe, le Chœur de la Philharmonie de Brno itou. Mais on a déjà les dents qui grincent à cause du Narrateur trop Pierrot Lunaire de Barbara Sukowa (comme on aurait préféré celui, si poète, de Michael Volle !). Passons, la perfection est de toute façon une illusion.

Jean-Charles Hoffelé

Arnold Schoenberg : Gurre-Lieder

23 juin – 20h 30

Strasbourg – Palais de la musique

www.philharmonique-strasbourg.com

25 juin – 20h

Paris - Salle Pleyel

www.sallepleyel.fr

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Photo : Marco Borggreve