Six concerts doublés en l’espace d’un petit mois : l’Octuor de France pose ses instruments dans le cadre idéalement apparié de l’Orangerie du Parc de Bagatelle ; une occasion de plus d’emprunter les allées du Bois de Boulogne après le Festival Chopin (qui se termine comme de coutume le 14 juillet) et de découvrir des œuvres rarement jouées.

Car aux côtés de l’Octuor de Schubert ou du Quintette avec clarinette de Mozart, on trouvera quantité de partitions peu courues, chez les grands noms – le Septuor op. 20 de Beethoven – comme chez les maîtres moins célébrés. Un Quatuor à cordes de Théodore Gouvy fera assurément sensation. Le Septuor op. 40 d’Adolphe Blanc (1828-1885), un compositeur disciple de Halévy à redécouvrir d’urgence dont la production chambriste se coule sans un fau pli dans la tradition viennoise, nonobstant ses fonctions de chef d’orchestre au Théâtre-Lyrique, sera une révélation.

 D’ailleurs Jean-Louis Sajot (clarinettiste et directeur artistique de l’Octuor) et ses amis ouvrent les festivités le 17 juillet avec un doublé qui fleure bon l’aventure : le sombre Quintette pour piano et cordes op. 84 d’Elgar, le Septuor op. 20 de Berwald, voilà des œuvres que Paris n’entend jamais ! Bravo.
 
Jean-Charles Hoffelé
L’Octuor de France à l’Orangerie de Bagatelle
Paris – Orangerie du Parc de Bagatelle
Du 17 juillet au 15 août 2014

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www.octuordefrance.com
Photo © Pascal Assailly 2013