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Chad Hoopes en récital à l’Auditorium du Louvre - Grands moyens et belle assurance – Compte-rendu
Chad Hoopes en récital à l’Auditorium du Louvre - Grands moyens et belle assurance – Compte-rendu
La reconnaissance n’attend pas le nombre des années à en juger par la prestation du violoniste américain Chad Hoopes (21 ans) à l’Auditorium du Louvre. Déjà auréolé d’un 1er Prix (dans la catégorie Jeunes Artistes) au Concours international Yehudi Menuhin, ce musicien plein de promesses a enregistré dès 2013 (pour le label Naïve) les Concertos de Mendelssohn et Adams sous la direction de Kristjan Järvi à la tête du MDR Leipzig Radio Symphony Orchestra.(1) Une forme de précoce consécration.
Doté d’une sonorité lumineuse (Sonatine op. 100 de Dvořák), d’une sûreté d’intonation et d’une souplesse d’archet remarquables (Cinq Mélodies de Prokofiev), il fait montre d’un lyrisme épanoui et d’une grande légèreté de touche dans l’Adagio KV 261 et le Rondo KV 373 de Mozart.
L’assurance, la qualité de style et la maîtrise technique émerveillent dans la Sonate de Franck où Chad Hoopes sait tirer son épingle du jeu avec une véritable éloquence, servi par le timbre chaleureux de son Stradivarius (le « Cooper Hakkert, ex Ceci » de 1713). Cette perfection jusque dans les moindres détails manque quelque peu d’humanité et de liberté, mais le résultat demeure impressionnant. Son accompagnateur, le pianiste David Fung, contribue aussi à la réussite du concert : grand soliste et lauréat des Concours Rubinstein et Reine Elisabeth, il sait transmettre sa fine musicalité à un partenaire aux moyens sans limites.
Michel Le Naour
Doté d’une sonorité lumineuse (Sonatine op. 100 de Dvořák), d’une sûreté d’intonation et d’une souplesse d’archet remarquables (Cinq Mélodies de Prokofiev), il fait montre d’un lyrisme épanoui et d’une grande légèreté de touche dans l’Adagio KV 261 et le Rondo KV 373 de Mozart.
L’assurance, la qualité de style et la maîtrise technique émerveillent dans la Sonate de Franck où Chad Hoopes sait tirer son épingle du jeu avec une véritable éloquence, servi par le timbre chaleureux de son Stradivarius (le « Cooper Hakkert, ex Ceci » de 1713). Cette perfection jusque dans les moindres détails manque quelque peu d’humanité et de liberté, mais le résultat demeure impressionnant. Son accompagnateur, le pianiste David Fung, contribue aussi à la réussite du concert : grand soliste et lauréat des Concours Rubinstein et Reine Elisabeth, il sait transmettre sa fine musicalité à un partenaire aux moyens sans limites.
Michel Le Naour
(1) Naïve 5368
Paris, Auditorium du Louvre, 7 octobre 2015
Photo © Marco Borggreve
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