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Zubin Mehta et Rudolf Buchbinder avec l’Orchestre de Paris – Hymne à la beauté – Compte-rendu
Zubin Mehta et Rudolf Buchbinder avec l’Orchestre de Paris – Hymne à la beauté – Compte-rendu
Voilà vingt-quatre ans que Zubin Mehta (photo) ne s’était pas produit à la tête de l’Orchestre de Paris, une phalange qu’il a pourtant beaucoup fréquentée à l’époque de Daniel Barenboim. En l’absence du pianiste israélien, initialement prévu mais souffrant, Rudolf Buchbinder assure un remplacement de haut vol dans le 1er Concerto en ré mineur de Brahms.Tenant de la grande tradition, mais peu présent sur les scènes françaises, l’Autrichien jouit dans les pays germaniques d’une solide réputation. Solide est en aussi sa lecture de l’œuvre, moins juvénile et emportée qu’on l’attendrait, mais d’une constante maîtrise avec un contrôle absolu des nuances et une clarté des plans sonores qui compensent une certaine neutralité. Accompagnement subtilement pesé de Mehta qui apporte aisance et liberté à l’interprète.
La pyrotechnie prend en revanche tous ses droits dans le bis, une paraphrase de valse de Johann Strauss, très enlevée, au parfum typiquement viennois.
En deuxième partie, Zubin Mehta offre tout au long de la Symphonie n°1 du même Brahms une leçon de direction d’orchestre : la rigueur de sa battue et la sérénité toute patricienne de sa conception ne s’opposent jamais à l’expression ainsi qu’à l’émotion transmise par un orchestre à son meilleur. Cette vision large, apollinienne, libère la musique et lui permet de s’épanouir y compris dans le final, d’une construction très élaborée, qui devient un véritable hymne à la beauté. Inoubliable !
Michel Le Naour
La pyrotechnie prend en revanche tous ses droits dans le bis, une paraphrase de valse de Johann Strauss, très enlevée, au parfum typiquement viennois.
En deuxième partie, Zubin Mehta offre tout au long de la Symphonie n°1 du même Brahms une leçon de direction d’orchestre : la rigueur de sa battue et la sérénité toute patricienne de sa conception ne s’opposent jamais à l’expression ainsi qu’à l’émotion transmise par un orchestre à son meilleur. Cette vision large, apollinienne, libère la musique et lui permet de s’épanouir y compris dans le final, d’une construction très élaborée, qui devient un véritable hymne à la beauté. Inoubliable !
Michel Le Naour
Paris, Philharmonie 1, 11 décembre 2015
Photo © DR
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