18ème Festival Musiques au Pays de Pierre Loti — La musique et la mer

Alain COCHARD

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Julien MASMONDET

François DUMONT

Les Apaches

Pascal ZAVARO

Helen KEARNS

Il y a près de deux décennies, le chef d’orchestre Julien Masmondet (photo) se lançait dans l’aventure du Festival Musiques au Pays de Pierre Loti, beau projet mené avec cœur et conviction qui a su s’ancrer sur son territoire avec des propositions artistiques originales et une politique « de terrain », en direction du jeune public en particulier.

Edition « à quatre mains » peut-on dire du Festival 2022 dans la mesure où sa programmation est cosignée par Masmondet et le baryton Victor Sicard.(1) A compter de l’année prochaine, ce dernier prendra complètement en mains la direction artistique, le chef d’orchestre souhaitant pleinement se consacrer à sa carrière, à la tête entre autres de l’ensemble Les Apaches qu’il a fondé avec le compositeur Pascal Zavaro.

Du 23 au 28 mai, trois rendez-vous très séduisants, caractérisés par la rencontre de la musique et de la littérature, poésie ou prose, attendent les auditeurs sur les terres de Pierre Loti.

François Dumont © Joseph Berardi

Les Apaches seront d’ailleurs présents lors de la soirée d’ouverture au théâtre de la Coupe d’or à Rochefort, sous la direction de J. Masmondet, pour un programme « Passerelles », avec la soprano Marion Tassou et Didier Sandre en récitant, qui reprend une large partie du tout premier concert parisien des Apaches à l’Athénée en janvier 2020 (1), conçu autour de pages de Léon-Paul Fargue et Mathias Enard

Au fil des ans, Musiques au Pays de Pierre Loti a su nouer de solides fidélités avec de remarquables musiciens, parmi lesquels François Dumont. Le pianiste, qui fait en ce moment l’actualité discographique avec un très bel album Chopin (Ballades et Impromptus / La Música) et un non moins réussi Quintette de Franck au côté du Quatuor Prazak (Praga Digitals), est de ceux-là ; on le retrouve le 26 mai au château d’Oléron pour un récital littéraire « Mel Bonis, compositrice oubliée » en compagnie de la soprano Helen Kearns et de Mathias Enard dans des textes inédits.

Jean Cras © DR

Un festival dédié à l’écrivain voyageur que fut Loti se doit de comporter un volet marin. Ce sera le cas lors du concert de clôture du 28 mai, qui réunira des instrumentistes issus de l’Orchestre national d’Île-de-France pour un poétique programme Ropartz (Prélude, Marine et Chansons), Cras (l'admirable Quintette pour trio à cordes, flûte et harpe) et Roussel (Sérénade pour flûte, trio à cordes et harpe) augmenté de textes tirés de la « Trilogie maritime » de Pierre Loti dits par Eric Génovèse. Rêve et évasion garantis !

Alain Cochard