Journal
19ème Festival Toulouse les Orgues – L'orgue, créateur de lien – Compte-rendu
Constat des plus réjouissants, résultante de dix-neuf années d'intense politique culturelle autour de l'instrument-roi et de mise en valeur du patrimoine de la Ville rose (1) : l'orgue se porte magnifiquement bien à Toulouse, avec pour l'ensemble des 40 concerts 2014 une fréquentation optimale, en tout lieu et à toute heure – de trois à six rendez-vous par jour, avec parfois juste le temps d'aller d'un lieu au suivant…
Dans une programmation variée introduite par deux tables rondes : L'orgue dans la cité puis Organiste : quels métiers dans le futur, complétées d'une rencontre avec Jean Guillou à l'occasion de son concert carte blanche à Saint-Sernin (enregistré et disponible en CD deux jours plus tard !), on relevait cette année quelques innovations. Ainsi les rendez-vous de L'atelier de l'orgue, un étudiant de conservatoire (Paris, Lyon, Toulouse) ayant pour mission d'expliquer au public l'œuvre phare de son programme, ou encore, outre les visites d'instruments par petits groupes lors du week-end de clôture : Tous à la tribune !, la possibilité de jouer, le lundi 13 octobre, les quatorze principaux instruments de Toulouse : Prenez les commandes !
Pour le reste, comme de rigueur à TLO, toute la palette des genres fut généreusement déclinée : musiques ancienne et baroque, romantique et symphonique, traditionnelle et d'aujourd'hui, sans oublier l'improvisation, le cinéma et même le « cirque » : Inconnue au Panthéon, pourvu qu'elle soit une femme…, autour des figures d'Olympe de Gouges, Alexandra David Neel, Germaine Tillon ou Joséphine Baker, par la Compagnie d'Elles en l'église du Gesu et avec Paul Goussot à l'orgue Cavaillé-Coll.
Ouvert sur une première prestation de l'Ensemble Il Delirio Fantastico dirigé par l'organiste et claveciniste Vincent Bernhardt en la chapelle Sainte-Anne (programme Vivaldi poursuivi le dimanche, la musique baroque italienne constituant une sorte de fil rouge du dernier week-end), le vendredi 10 enchaîna au temple du Salin sur une séance de L'atelier de l'orgue, avec aux claviers Kaori Sakai, étudiante japonaise de l'Institut supérieur des arts de Toulouse : l'œuvre pivot commentée, les Litanies de Jehan Alain, était entourée de pages de Duruflé (Prélude de la Suite op. 5) et de Dupré (Cortège et Litanie) – de beaux moyens instrumentaux, bien sûr, mais pas encore de réelle vision d'ensemble de chacune des œuvres, un programme bien pensé mais morcelé dans sa restitution, sauf peut-être le Prélude et Fugue sur le nom d'Alain de Duruflé, qui sembla plus profondément assimilé, bien que sans la magie qu'on lui connaît.
Suivit en soirée, dans la nef comble de Saint-Sernin, l'un des rendez-vous les plus attendus de TLO : le Ciné-Concert. Avec cette année le célèbre et très étrange film muet de Robert Wiene Le cabinet du Docteur Caligari (Ein Filmspiel in 6 Akten, 1919), dans une version restaurée en 2014 par la Fondation Murnau de Wiesbaden et numérisée pour la Berlinale mais, en l'occurrence, pourvue de sous-titres français (sur un écran placé trop bas) pratiquement illisibles et eux-mêmes bien sûr tout en bas de l'écran : mieux valait savoir lire l'allemand ! – les cartels, très Art Déco, étaient splendides. Aux claviers du Cavaillé-Coll : Wolfgang Seifen, organiste du grand Schuke de la Gedächtniskirche de Berlin et improvisateur de renom. La gageure est chaque fois redoutable, car il faut durer (1h 20') sans faillir ni assommer l'auditoire à grand renfort de tutti symphonique. Défi admirablement relevé, Wolfgang Seifen ayant utilisé l'instrument avec infiniment de science orchestrale (notamment les jeux de fonds) et d'inventivité, sans commenter chaque scène (juste une sorte de leitmotiv en forme de sombre roulement d'anches pour souligner les premières apparitions du sinistre Caligari) mais en créant un climat de part en part envoûtant, démultiplié par le lieu et son acoustique.
Il Delirio Fantastico © DR
Dès la fin de matinée, le samedi 11 vécut à l'heure de la musique italienne du XVIIe siècle : premier concert sur l'orgue Vialle (1991) de l'église des Minimes, restauré et entièrement réharmonisé par Jean Daldosso juste à temps pour le Festival (aucune occasion, bien sûr, d'entendre l'impressionnante trompette en chamade, le répertoire italien ne s'y prêtant pas). Le programme – pour orgue et cordes, ici trois violons et violoncelle : l'Ensemble Il Delirio Fantastico en formation réduite, ou orgue seul : Vincent Bernhardt, superbe – fit entendre des pages hautes en couleur de Merula, Falconiero, Storace, Frescobaldi, Marini, Buonamento et Salomone Rossi, entrecoupées de cinq des prodigieuses Toccatas de Michelangelo Rossi (1601/1602-1656), dit Il Michel Angelo del violino, car violoniste virtuose incomparable, mais dont pourtant seul subsiste un livre de Toccate e correnti pour clavier. Tout un univers de grandeur classique, de formes savantes et d'audace harmonique, avec un vrai vent de folie accentué par le tempérament mésotonique « pur et dur » de l'orgue : riche de ces effets de surprise si fort prisés par l'époque, la célèbre Toccata Settima, d'un chromatisme échevelé, fit littéralement imploser l'harmonie, sidérant une bonne partie du public : la modernité la plus aventureuse n'a pas d'âge…
Changement radical lors du concert suivant (chapelle Sainte-Anne), pour une singulière remontée du temps. Au tourbillon des Minimes fit suite la retenue altière et presque extatique des cordes dans un programme intitulé Musique à la Scuola di San Rocco de Venise, par l'Ensemble Sonadori, « une bande de violons à la Renaissance », à savoir : soprano, alto, ténor, bassetto et basse de violon. Lancinantes jusqu'à en être hypnotiques, les cordes (d'une résonance pour ainsi dire « nasale » sous le plafond à caissons de cette vaste chapelle évoquant maintes églises de Rome) étaient le plus souvent accompagnées à l'orgue italien Tamburini par Michaël Parisot, aux pièces de Willaert, Lassus, Rore, Wert, Palestrina, des Près, Macque, Clemens Non Papa ou G. Gabrieli ayant répondu des pages d'orgue solo rompant magnifiquement l'extrême sobriété de ce programme intériorisé : Toccata de Claudio Merulo, Capriccio de Giovanni de Macque, éloquente musique pour virtuose aguerri prolongeant les Toccatas de Rossi.
Un programme pour jeune public s'ensuivit à l'Institut catholique : Le grand voyage, un conte musical partant des origines pour arriver à notre temps, par un duo poétique et sobrement pédagogique déjà entendu lors du Festival 2013 (2) : Vincent Dubus (textes, percussions et sons électroniques) et Baptiste Genniaux à l'orgue Gérard Bancelles (1994), mais aussi, pour évoquer l'ancêtre de l'orgue, instrument inventé par Ctésibios, ingénieur alexandrin du IIIe siècle av. J.-C., dont la pression d'air résultait d'un système hydraulique, au clavier d'un instrument portatif doté de neuf tuyaux à anches… Un voyage onirique pour faire rêver les enfants, spontanément mis à contribution pour manier divers objets sonores très singuliers, et leur faire découvrir l'orgue loin de tout académisme et de manière avant tout ludique.
L'étape suivante conduisit en l'église de la Dalbade, formidable occasion de réentendre l'orgue Puget (1888), l'une des merveilles de Toulouse, lors d'un jeu concert sous-titré Rudolf Lutz fait son cinéma. Avec participation du public, lequel se voyait remettre à l'entrée une liste de titres de films : trois pour chacune des dix improvisations sur des thèmes connus proposées par l'incroyable Rudolf Lutz (Schola Cantorum de Bâle). Mettant à profit les exceptionnelles qualités orchestrales de ce Puget, il fit revivre avec une maestria absolument inouïe tant Meurtre dans un jardin anglais que La strada, Barry Lindon que Le Docteur Jivago (avec un rien de Valse de Chostakovitch façon Suite pour orchestre de jazz), Les parapluies de Cherbourg qu'Indiana Jones ! Virtuose et d'un humour à la hauteur de ses prodigieux talents d'improvisateur aussi bien que d'orchestrateur, Rudolf Lutz fit voler en éclats, pour qui aurait encore l'idée saugrenue de limiter l'instrument à sa dimension « sérieuse », les idées reçues à l'encontre de l'orgue qui ronronne au fond de la nef…
Tugan Sokhiev © Matt Hennek
Toulouse ne possédant pas de salle de concert dotée d'un orgue, les œuvres avec orchestre recourent à celui de la cathédrale, voisine de la Halle aux Grains. Deux configurations possibles : soit l'Orchestre national du Capitole se déplace à Saint-Étienne, soit l'orgue Kern est retransmis dans la salle. C'est cette seconde solution qui fut mise à l'honneur le samedi en soirée. S'il est évident que c'est là un pis-aller, nul doute que les prouesses techniques et véritablement musicales d'une telle retransmission (époustouflante de synchronisation et, en définitive, de présence dans la Halle aux Grains via une amplification savamment dosée) suffisent à justifier le procédé – on devrait sinon renoncer à un important répertoire. L'œuvre avec orgue inscrite à ce concert dirigé par Tugan Sokhiev était la monumentale Symphonie concertante op. 81 (1926) de Joseph Jongen, avec aux claviers Yves Rechsteiner, directeur artistique du Festival.
Tendue et singulièrement exigeante, l'œuvre fit merveille, d'autant plus impressionnante à entendre que l'on voyait sur grand écran l'organiste et ses assistants – prestation visiblement à haut risque, sans filet ! Parfois quelque peu étouffé par les cuivres de l'Orchestre dans les grands déploiements, l'orgue, par son impact, n'en devait pas moins pour l'essentiel remplir magnifiquement et dans l'équilibre son rôle concertant (et non soliste au sens d'un concerto). En bis, Yves Rechsteiner offrit un délirant extrait de son hommage à Frank Zappa (Black Page), écho du concert inaugural du Festival à la Dalbade : The FZ Project. La présence presque physique de l'orgue seul dans la Halle aux Grains, dans un arrangement très personnel et puissamment évocateur écouté avec attention par les musiciens du Capitole, fut un moment réellement impressionnant – plus que la Symphonie en ut, « la Grande », de Schubert qui refermait la soirée (commencée avec la Simple Symphony de Britten, incisive et dramatique à souhait) : l'Orchestre du Capitole en grande forme, mais évoquant davantage Bruckner que Schubert en 1825.
Le premier rendez-vous du dimanche 12, en début d'après-midi aux Jacobins, valut aux festivaliers un renouvellement de situation : où l'on retrouvait l'Ensemble Sonadori, tout d'abord en procession dans le cloître – pièces instrumentales mais aussi vocales du XVIe siècle ; puis dans la salle capitulaire, les instrumentistes à cordes se joignant à Michaël Parisot au clavier d'un orgue-table des plus sonores, digne de la Dame à la Licorne : pavanes et gaillardes profanes. Sous les voûtes de pierre, les cordes entendues la veille à Saint-Anne semblèrent métamorphosées, restituant alors une intense palette de nuances dynamiques et plus encore de vibrations. Splendide et réjouissant.
Un concert passionnant, de nouveau au temple du Salin, vint s'insérer entre deux étapes italiennes. Faisant écho aux célébrations du centenaire de 14-18, le programme Virtuoses dans la Grande Guerre permit à nombre de mélomanes de découvrir des œuvres (sans doute également des noms) aussi intéressantes que trop peu connues. Faisant sonner l'orgue Daldosso sans commune mesure avec L'atelier du vendredi (empreint cette fois de plénitude et d'une imposante cohérence en tant qu'instrument symphonique), Virgile Monin – réentendu à Notre-Dame de Paris le 2 octobre lors du récital d'inauguration donné par Yves Castagnet (création de son Poème sur un choral imaginaire pour deux orgues) – offrit un programme Max Reger, René Vierne (frère cadet de l'organiste de Notre-Dame de Paris), Raphaël Fumet (Miserere d'après les estampes homonymes, 1917-1918, de Georges Rouault), Joseph Boulnois et Marcel Dupré (exemplaire Prélude et Fugue en sol mineur), agrémenté de pages vocales, avec la soprano allemande Larissa Neudert : La Croix douloureuse, prière des âmes en deuil, « aux armées » (1918), d'André Caplet, tout simplement magnifique, avec une vaste introduction pour orgue seul d'une sombre densité ; Der erste Psalm (1915), grandiose, de Siegfried Karg-Elert, mais aussi le délicat Pie Jesu (1918) de Lili Boulanger (si pour Caplet la voix était rayonnante, la complexité des accompagnements des deux autres pages, peut-être, en déstabilisa sensiblement la justesse). Un programme superbe et particulièrement prenant dans ce contexte de la Grande Guerre, servi de main de maître par un Virgile Monin déjà très admiré (Karg-Elert, Dupré) l'année dernière lors du Concours Xavier Darasse (2).
Retour en terre vivaldienne, à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines, avec un roboratif concert Dans le goût italien, nouvelle prestation de Il Delirio Fantastico, cette fois en grande formation (photo), Vincent Bernhardt passant du clavecin de direction à l'orgue soliste – un étonnant positif à deux claviers d'une présence affirmée. En ouverture, un Concerto grosso de Giovanni Mossi (1680-1742) faisant entendre un violon plus ou moins soliste – Sayada Shinoda –, en particulier dans le remarquable second Adagio. Suivirent le Concerto pour orgue op. 4 n°5 de Haendel, celui pour orgue et violon RV 775 de Vivaldi – le principal violon solo du reste de ce concert étant Reynier Guerrero –, le deuxième de l'op. 26 de Michel Corrette (rustique, un délice !), cependant que même quand l'orgue n'était pas requis, sa présence resplendissait dans la mémoire auditive, puisque furent proposés deux autres Concertos de Vivaldi : les op. 3 n°8 (la mineur) et n°11 (ré mineur), dont Bach a laissé d'illustres transcriptions pour orgue seul. Magnifique d'engagement, ce jeune ensemble de musiciens il y a peu encore étudiants fut un émerveillement, à ce moment précis de son parcours où saveur intacte de la découverte et fraîcheur encore inaltérée du plaisir de jouer ensemble riment avec un professionnalisme déjà fort impressionnant, nouvelle confirmation de ce que la valeur n'attend décidément pas le nombre des années.
Un Festival TLO sans le bonheur d'entendre l'orgue Ahrend (1980) de l'église-musée des Augustins serait incomplet. Bonheur décuplé par celui de retrouver Rudolf Lutz, de nouveau improvisateur mais dans un genre on ne peut plus différent de la veille : Hambourg 1725 – l'art d'improviser. Soit la reconstitution des épreuves imposées à un organiste briguant une grande tribune au temps de Bach… Prélude modulant, Fugue sur un sujet donné, Partita de choral, Passacaille, Basse continue d'un air, Postlude sur une partie du continuo de cet air, Sonate biblique (en l'occurrence sur le combat de David contre Goliath, avec un délicieux écho de l'humour de la veille : fuite des Philistins, effondrement de Goliath…), Concerto en style italien, Sonate en trio, Prélude et Fugue, le tout dans des tonalités imposées. Chacun sait combien la pratique et le métier donnent des ailes aux plus doués, mais pour réaliser ce que Rudolf Lutz fit entendre, sans le moindre repentir apparent une très grande heure durant, il faut infiniment plus que cela. Chapeau bas devant tant de beauté. On ne nous a pas dit si le « candidat » avait réussi ses épreuves…
Ultime et désormais traditionnelle étape : le Festival 2014 s'est refermé sur La Nuit de l'Orgue à Saint-Sernin (avec retransmission sur grand écran), elle aussi revivifiée dans sa forme par le nouveau directeur artistique. Une première partie fut consacrée par Jean-Claude Guidarini (titulaire de l'orgue Eugène et Maurice Puget de Notre-Dame-du-Taur) à des « compositeurs du terroir » : Georges Debat-Ponsan (1852/1855-1933, organiste de Notre-Dame de la Daurade), Déodat de Séverac (originaire de Saint-Félix-Lauragais), Dynam-Victor Fumet (natif de Toulouse), ou encore le Noël breton d'Adolphe Marty (né à Albi) et La complainte de saint Nicolas d'Albert Périlhou (monté à Paris de son Ariège natal), avec la participation de la soprano Nicole Fournié, voix lumineuse et admirablement timbrée, d'une diction parfaitement intelligible depuis la tribune du grand orgue jusqu'à l'entrée du chœur : musicalement saisissant. Avec en prime une mélodie de jeunesse de Xavier Darasse, son Opus 1 sur un poème de Baudelaire : La musique souvent me prend comme une mer…
Si l'orgue dans la cité était le thème de cette 19ème édition de TLO, Yves Rechsteiner, pour La Nuit de l'Orgue, décida de faire monter la cité et la région jusqu'à la tribune du Cavaillé-Coll à travers des invités surprises (3) : Dimitri Nokolov, musicien des rues toulousaines jouant de la gadulka, instrument traditionnel (virtuose !) au service d'une musique transmise oralement, lequel joua seul, inspiré, à la manière des rhapsodes de son pays, la Bulgarie ; Xavier Vidal et sa cornemuse du pays de Castres-Mazamet, qui longuement dialogua avec Yves Rechsteiner aux claviers de l'insigne Cavaillé-Coll. Rudolf Lutz fit également un passage en tribune, improvisant cette fois sur des chansons populaires de l'Appenzellerland – et le carillon de Saint-Sernin !
La dernière partie de soirée fut consacrée à l'un des enfants parmi les plus vénérés de Toulouse : Claude Nougaro. Hervé Suhubiette fit entendre des chansons emblématiques de Nougaro – sans chercher le moins du monde à l'imiter, cela va de soi, mais avec une force et une diction colorée infiniment prenante rendant justice au poète Nougaro : Armstrong, gospel si humainement en situation sous les voûtes vénérables de Saint-Sernin, puis C'est Eddie : l'organiste de jazz français Eddie Louiss, sur des accompagnements d'orgue extrêmement travaillés et splendides, par Yves Rechsteiner – une symbiose parfaite.
Après quoi, ayant exposé à découvert quatre thèmes de Nougaro, Jean-Baptiste Dupont (cathédrale de Bordeaux) improvisa une très imposante symphonie en quatre mouvements, au souffle indéniable et solidement ancrée dans la tradition symphonique française, mais, force est de le reconnaître, à des années de lumière de l'alchimie insaisissable d'un Claude Nougaro, qui ne pouvait que disparaître – pour mieux resurgir par la magie du texte et de l'évocation dans deux autres chansons interprétées avec non moins d'âme et d'esprit par Hervé Suhubiette : La danse et, naturellement, Ô Toulouse : « Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin / Parfois au fond de moi se raniment / L'eau verte du canal du Midi / Et la brique rouge des Minimes / Ô mon païs, ô Toulouse. » Aucun bis possible après cet hymne et chant d'amour à la Ville rose…
Michel Roubinet
Festival Toulouse les Orgues, les 10, 11 et 12 octobre 2014
(1) www.concertclassic.com/article/les-orgues-de-toulouse-un-patrimoine-dune-diversite-unique-en-europe
(2) Lire le CR : www.concertclassic.com/article/festival-toulouse-les-orgues-concours-xavier-darasse-continuite-et-renouvellement-compte
(3) Nuit de l'Orgue : www.toulouse-les-orgues.org/accueil/actualites/les-invites-surprises-de-la-nuit.html
Sites Internet :
Toulouse les Orgues
www.toulouse-les-orgues.org/les-orgues/un-patrimoine-exceptionnel/toulouse-ville-d-orgues.html?lang=fr
Le Festival 2014
www.toulouse-les-orgues.org/le-festival/l-edition-2014/l-orgue-dans-la-cite-edito.html?lang=fr
Photo © DR
Derniers articles
-
26 Novembre 2024Récital autour de Harriet Backer à l’Auditorium du musée d’Orsay – Solveig, forcément – Compte-renduLaurent BURY
-
26 Novembre 2024Alain COCHARD
-
26 Novembre 2024Alain COCHARD