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27ème Festival Sinfonia en Périgord – Exigence et ouverture

Sinfonia en Périgord poursuit sur l’élan d’un 25e Festival très réussi en 2015. Avec une durée (8 jours jours) et un rayonnement régional accrus (3 nouvelles communes sont visitées cette année : Sorges, Antonne et Coursac), la 27e édition confirme la volonté de David Théodorides, directeur de la manifestation, de « s’ouvrir, sans compromis sur la qualité. »

David Théodorides © DR

Si l’affiche de Sinfonia comporte comme de coutume des propositions « pointues » propres à satisfaire les auditeurs les plus curieux, on y relève aussi des rendez-vous que D. Théodorides définit comme « de nouvelles portes d’entrée pour des publics moins avertis ». A preuve, les soirées que l’on trouve aux deux extrémités de la programmation : l’ouverture en plein air au parc Gamenson avec Le Messie de Haendel (couronné par un feu d’artifice), par Accentus et Les Nouveaux Caractères de Sébastien d’Hérin, et, en clôture au théâtre L’Odyssée, la reprise d’une production mainte fois applaudie, mais que l’on retrouve toujours avec jubilation : Don Quichotte chez la Duchesse de Boismortier mis en scène par Shirley et Dino, par le Concert Spirituel d’Hervé Niquet.

Sinfonia a noué au fil des ans une complicité toute particulière avec cette formation et ce chef. Une autre s’affirme, depuis deux ans maintenant, avec La Tempête. Les Vêpres de Monteverdi, l’an dernier, ont laissé un grand souvenir et la compagnie de Simon-Pierre Bestion (photo) propose cette fois deux soirées qui reflètent l’esprit d’un festival tout à la fois exigeant et ouvert ; l’une intitulée « Erasme ou l’âge de la polyphonie », un savant itinéraire musical de Desprez à Scelsi, l’autre « 2001, l’Odyssée de la voix », hommage au 7ème Art on l’aura compris.

Justin Taylor © Sandrine Expilly

L'attention aux interprètes de la nouvelle génération est l'un des points forts de Sinfonia en Périgord. Une fois de plus, le cycle « Jeunes Talents », promet d’attirer les mélomanes découvreurs (qui sont appelés à voter en fin de festival pour élire, parmi les six présentés, le soliste ou l’ensemble qui sera réinvité dans la programmation officielle l’an prochain.) L’Amorosa Caccia, Il Caravaggio, la claveciniste Lillian Gordis, Le Palais des Songes, la pianiste Amandine Habib, et le Comet Musike Ensemble sont programmés. L’an dernier, les votes s’étaient majoritairement portés sur le claveciniste Justin Taylor, que l’on retrouve donc, en soliste mais aussi un musique de chambre avec François Lazarevitch, dans une intégrale des Sonates pour flûte de Bach.

L'ensemble Nervermind © Edouard Bressy

Nevermind, L’Ensemble Desmarest et Maïlys de Villoutreys (dans leur splendide programme « Il pianto della madonna »), Il Festino et Dagmar Saskova, le Galilei Consort ou encore Les Surprises (merveilleux ensemble mené par le frère de Simon-Pierre, Louis-Noël Bestion) témoignent eux aussi de la place qu’occupent les nouveaux interprètes à Sinfonia.
D’autres, installés dans le paysage musical depuis plus longtemps, sont également de la fête ; l’Ensemble Amarillis, L’Ensemble Jacques Moderne ou Les Folies françoises dont le programme illustre la volonté qu’a Sinfonia de renouveler l’approche des répertoires les plus courus : les inoxydables Saisons de Vivaldi, sous l’archet de Patrick Cohën Akénine, seront présentées en alternance avec les Paesaggi corporei d’Antonio Juan-Marcos (né en 1979), un cycle vocal, spécialement écrit par le compositeur argentin pour les Folies françoises, dont la soprano Mailys de Villloutreys sera l’interprète. Inattendu et alléchant !

Alain Cochard

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27e Festival Sinfonia en Périgord
Du 26 août au 2 septembre 2017
Périgueux et ses environs
www.sinfonia-en-perigord.com

Photo Simon-Pierre Bestion © Yanis Hamnane

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