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65ème Festival de Besançon - Gerd Albrecht et Misato Mochizuki à l’honneur
Année de passage de relai au Festival de Besançon où Jean-Michel Mathé, ancien patron du Festival de la Chaise-Dieu, a succédé il y a peu à David Olivera. C’est donc bien encore la signature de ce dernier que porte une 65ème édition dont la diversité va faire le bonheur du mélomane.
Nouveau patron de l’Orchestre de Besançon-Montbéliard, l’excellent Jean-François Verdier (photo) donne son coup d’envoi le 14 septembre à la manifestation avec un éclatant programme où Prokofiev fait cause commune avec la musique brésilienne et celle John Williams – à ceux qui feraient la fine bouche, rappelons que le compositeur pourrait donner de profitables leçons d’orchestration à quelques raseurs gris souris…
Suivent deux semaines de musique d’où se détachent les noms de Gerd Albrecht, lauréat en 1957(1) du Concours de Besançon, que l’on retrouve à la tête de l’Orchestre du Land de Hesse et du Symphonique de Bâle, mais aussi celui de la Japonaise Misato Mochizuki, « compositeur en résidence » dont la musique tient lieu de fil rouge de la programmation. On la trouve aussi bien dans le cadre d’un ciné-concert sur Le Fil blanc de la cascade de Mizoguchi qu’avec Francesco Tristano Schlimé (par ailleurs soliste du 8ème Concerto de Mozart au côté de l’Orchestre de chambre de Zurich) ou le Quatuor Voce et Philippe Cassard. Les amateurs de lyrique n’ont pas été oubliés (deux représentations de L’Isola disabitata de Haydn par l’Ensemble Tetraktys et l’Atelier lyrique de France-Comté, Xavier Legasa à la mise en scène), pas plus que les amoureux d’orgue (un récital de Yuka Ishimaru, lauréate du Concours de Chartres 2010, à l’église de Baumes-les-Dames).
Zubin Mehta et l’Orchestre du Maggio musicale fiorentino concluent la fête musicale bisontine le 23 septembre avec Schubert et Beethoven.
Reste que l’on a évidemment les yeux tournés vers le 66ème Festival ( qui comprendra le Concours de jeunes chefs d’orchestre, biennal depuis 1993) car il permettra du juger de la marque qu’imprime le nouveau directeur sur une manifestation qui a aujourd’hui besoin de penser l’avenir en dépassant l’éternelle célébration du Premier Prix décerné à Seiji Ozawa en 1959 par le jury que présidait Eugène Bigot.
Alain Cochard
Il y a un demi-siècle exactement, en 1962, c’est Michel Plasson qui remportait le Premier Prix si convoité.
65ème Festival de musique de Besançon
Du 14 au 23 septembre 2012
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Photo : DR
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