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Andris Nelsons dirige l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam à la Philharmonie – Strauss en beauté – Compte-rendu
Wagner et Richard Strauss : programme grand public pour la venue à la Philharmonie du légendaire Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam dirigé par le Letton Andris Nelsons (qui tient rappelons-le les rênes de Boston Symphony Orchestra depuis 2014).
Une sensation de plénitude sonore s’empare de l’auditeur dès les premières mesures du Prélude de Lohengrin : cordes aériennes, équilibre des plans sonores, nuances infinitésimales. Toutefois, les tempos lents imposés par le chef plombent le discours, au risque de mettre en difficulté les cuivres dans l’Enchantement du Vendredi saint qui suit.
Changement de perspective après l’entracte avec Mort et Transfiguration de Richard Strauss, dont l’architecture complexe est servie par une phalange sachant marier puissance et clarté – la petite harmonie, d’une homogénéité constante, est à se damner ! Un même constat s’impose dans Till Eulenspiegel, jubilatoire et narratif, avec des contrastes affirmés qui permettent aux musiciens du Concertgebouw de briller de tous leurs feux. En bis, le Prélude de l’Acte III de Lohengrin, enlevé avec incandescence, montre le Nelsons des meilleurs jours, déjà impressionnant de maîtrise au Festival de Bayreuth (de 2010 à 2015) dans ce même opéra.
Michel Le Naour
Paris, Philharmonie, 14 octobre 2016
Photo © Marco Borggreve
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