Il y a dix ans déjà, Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation avait organisé un concert au Châtelet pour commémorer le 70e anniversaire de la libération des déportés. Avec le franchissement du cap des 80 ans de la capitulation de l’Allemagne nazie et de la libération des camps, l'association est à nouveau, dans cette même salle, à l’initiative d’une soirée placée sous le signe de la mémoire – avec pour marraine la comédienne Caroline Silhol et pour maître de cérémonie son collègue Laurent Spielvogel – dont le but est de contribuer au développement du travail de recherche et des actions éducatives culturelle de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, créée il y a trente-cinq ans.
 
Outre l’aspect mémoriel, en présence des derniers témoins de l’horreur, la soirée comportera un important volet musical grâce à la présence de l’Orchestre symphonique de la Garde Républicaine, dirigé par Sébastien Stil, mais aussi celle de jeunes interprètes tels que la violoniste Raphaëlle Moreau (photo) ou Chloé Jacob (sopr.), Julie-Anne Moutongo-Black (mezzo) et Evann Loget-Raymond (contre-ténor), trois lauréats de l’Académie musicale Philippe Jaroussky.
Avec le thème de la seconde guerre mondiale au cinéma pour fil conducteur, le programme promet de faire bien des heureux en réunissant des pages classiques célèbres associées à de grands titres. De la « Pastorale » de Beethoven qui résonnait dans L’armée des ombres à La Marche hongroise de Berlioz de La grande vadrouille, de la Danse hongroise n°5 de Brahms du Dictateur au Nimrod d’Elgar dans Dunkerque ou au Concerto pour violon de Bruch dans 1943, l’ultime révolte, une douzaine de pièces ont été retenues. Qui nous rappellent qu’en matière de vulgarisation du Classique, le cinéma demeure imbattable.
 
Alain Cochard