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Cycle « Musique et cinéma » - Un mariage réussi

Grande foule et standing ovation pour le London Symphony Orchestra et Frank Strobel qui, vendredi 15 mars à Pleyel, donnaient le coup d’envoi du cycle « Musique et cinéma » que la Cité de la musique propose jusqu’au 29 mars. C’est à des musiques de John Williams pour des films de Spielberg que la phalange britannique et le chef allemand – une baguette rompue à la pratique de la musique de film mais dont le talent est bien loin de se cantonner à ce seul domaine – consacraient la totalité de la soirée : Jurassic Park, Les Dents de la mer, La Liste de Schindler, Indiana Jones, L’Empire du soleil, Hook, Le Terminal, E.T., etc.

Un public très différent de celui que l’on croise habituellement à Pleyel avait répondu à l’appel pour entendre, in vivo pourrait-on dire, des musiques d’abord, sinon uniquement dans bien des cas, connues de lui par l’intermédiaire de la bande son. Certains jeunes auditeurs assistaient sans doute là pour la première fois à un concert symphonique… Pas une toux plus de deux heures durant… Pari gagné d’avance compte tenu de la popularité de Spielberg ronchonneront certains rabat-joie ? Nul doute qu’une soirée John Williams/Steven Spielberg met d’emblée pas mal d’atouts de son côté, mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que le succès est d’abord celui de pages formidablement bien écrites, nées de la plume d’un merveilleux mélodiste doublé d’un splendide orchestrateur. Et aussi, bien évidemment, celui d’un orchestre familier avec l’univers du cinéma depuis des lustres (200 films en l’espace de 90 ans ; en 1924, c’est le LSO qui accompagnait Les Nibelungen de Fritz Lang, pour ne citer que cet exemple).

Lyrisme, vitalité, précision, sens de la couleur : Strobel et ses troupes ont su d’un bout à l’autre captiver l’auditeur et rendre justice à des partitions nées de la fructueuse collaboration (nouée en 1974 avec Sugarland Express) du compositeur et du réalisateur américains. Mentions spéciales pour les solos de Carmine Lauri (violon) et Christopher Richards (clarinette), respectivement dans La Liste de Schindler et Le Terminal.

Ce n’est toutefois là que le début d’un cycle qui se poursuit avec « Hollywood mon amour » (sous la direction artistique de Marc Collin, 20/03), « Film noir » (Stéphan Oliva au piano sur une création vidéo de Philippe Truffaut (21/03), Le Cuirassé Potemkine (accompagné de la musique de Michael Nyman, interprétée par ce dernier au clavier et le Michael Nyman Band, 22/03), « French Touch » ( une création sur des musiques signées Magne, Lai, Legrand, Sarde, Cosma, etc., par Fred Pallem & Le Sacre du tympan, 23 et 24/03), Alexandre Desplat et Traffic quintet (24/03), «Une air de déjà vu » (création sur des chansons du cinéma français, par Alex Beaupain, 26/03), « Filopat et Cie » (spectacle jeune public, 27 et 28 /03) et, pour conclure, le magnifique pianiste de jazz Giovanni Mirabassi en Trio dans un « De Nino Rota à Ennio Morricone » (29/03).

Enfin, n’oubliez pas que l’exposition « Musique et cinéma » vous attend à La Villette jusqu’au 18 août prochain.

Alain Cochard

Cycle « Musique et cinéma »
Jusqu’au 29 mars 2013
Paris - Cité de la musique

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Photo : Universal Pictures
 

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