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« Devy Erlih nous manque énormément ! » - Hommage à un grand archet
C’est en prenant le chemin de l’Ecole Normale de Musique, où il enseignait à la fois le violon et la musique de chambre, qu’un tragique accident a emporté Devy Erlih le 7 février dernier. On l’avait croisé pas plus tard que la veille au soir, à la Salle Cortot justement, où il était venu assister à un magnifique récital Debussy de Jérôme Granjon ; à l’entracte il nous avait fait part de son intense bonheur d’entendre un pianiste connu de lui depuis longtemps et de ses projets, nombreux, avec des élèves, non moins nombreux…
Jusqu’au bout l’enthousiasme et le besoin irrépressible de transmettre la musique auront animé un artiste au regard aussi lumineux et vif que celui qu’il portait sur les oeuvres. « Il rend contemporaine la musique classique et classique la musique contemporaine » : le formule de Maurice Fleuret a été souvent reprise et traduit il est vrai à merveille l’attitude d’un interprète aussi étranger à l’émollient confort de l’habitude qu’à la sécheresse intellectuelle.
Intitulée « Devy Erlih nous manque énormément ! », la soirée du lundi 5 novembre au Théâtre Adyar réunit, pour les archets, Philippe Graffin, Anton Martynov, Othar Melikshvili et Alexis Rojansky, mais aussi les pianistes Claire Désert, Hélène Couvert et David Lively et la flûtiste Juliette Hurel. Marie-Christine Barrault lira pour sa part divers écrits du musicien disparu, et des images filmées ponctueront par ailleurs une soirée où la musique portera les noms de Bach, Jolivet, Ravel, Erlih, Poulenc, Ridout et Schoenberg.
Alain Cochard
« Devy Erlih nous manque énormément ! »
Œuvres de Bach, Jolivet, Ravel, Erlih, Poulenc, Ridout, Schœnberg
5 novembre – 20h
Paris – Théâtre Adyar
www.rivegauchemusique.fr
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Photo : DR
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