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Festival de Verbier - Revue suisse


On n’attend rien du Festival de Verbier, immense et interminable cours de rattrapage pour tous ceux qui ont raté la saison. Pas un Festival, mais une vitrine oui. Glanons tout de même quelques incontournables : le 20, Leif Ove Andsness ose un récital sévère qui marie Beethoven, Brahms et Schoenberg : la trajectoire est parfaite mais peu festive. Le 22 l’à peine pubère Jan Lisiecki(photo), une merveille de pianiste, donne dans un vrai récital de charme romantique, Beethoven, Mendelssohn, Liszt, Chopin, jeunesse et volupté garanties (notez que vous pourrez aussi entendre le Canadien dans ce même programme trois jours plus tard à La Roque d’Anthéron). Et le lendemain Yevgeni Kissin offre (à 19h) un voyage Liszt, anniversaire oblige.

Plus étonnant, une Tosca de luxe dirigée en concert par Gianandrea Noseda, avec un trio qui même sur le papier fait retenir son souffle : Frittoli, Antonenko, Terfel. C’est à 19h là encore, il faut bien aller souper après.

La vraie surprise risque bien d’avoir lieu le 28 juillet à 11h du matin : la violoniste Arabella Steinbacher étrenne sa collaboration avec Nelson Goerner dans un programme Bach Beethoven Brahms. Cet archet là, peut-être le plus beau de sa génération, avait justement besoin d’un vrai partenaire. Espérons que la chimie sera bonne.

Jean-Charles Hoffelé

Festival de Verbier

Du 15 au 31 juillet 2011

www.verbierfestival.com

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Photo : Andras Schram

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