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Guillaume Coppola - Avec Liszt
Premier enregistrement « officiel » de Guillaume Coppola le CD « Franz Liszt, un portrait » (1) se range sans conteste parmi les plus belles surprises discographiques de la rentrée dernière et a récolté depuis lors de nombreuses récompenses. Le pari était pourtant risqué compte tenu de l’encombrement du catalogue et du poids de certaines références « historiques » ; la réussite d’un jeune interprète qui donne véritablement à ré-entendre des pages fameuses n’en est que plus remarquable. On courra l’écouter en récital, le 21 janvier au Conservatoire d’Art Dramatique, dans un programme Liszt-Chopin-Granados !
Longue histoire que la relation de Guillaume Coppola avec la musique de Liszt, qui s’est imposée tout naturellement à lui pour son disque. « Liszt a accompagné mon parcours de musicien et ce dès le début. C’est l’enregistrement de la Totentanz par France Clidat qui, à six ans, m’a donné envie de faire du piano. Très régulièrement par la suite Liszt est revenu ; d’abord par ma rencontre avec France Clidat à quatorze ans, puis lors de diverses échéances. A ma sortie du Conservatoire de Besançon, Vallée d’Obermann faisait partie des morceaux imposés, pour mon Prix au Conservatoire de Paris dans la classe de Bruno Rigutto j’avais choisi Funérailles. En faisant un retour sur mon cheminement, je me rends compte que Liszt a finalement été tout le temps présent et c’est donc naturellement que j’ai voulu lui rendre hommage dans cet enregistrement. Pour aboutir à un programme cohérent, poursuit G. Coppola, j’ai eu l’idée de rassembler les différentes sources d’inspiration de Liszt : la foi, la Hongrie, ses amours, ses voyages, la poésie, la littérature, avec une pièce se rattachant à chacune d’entre elles. Sans oublier évidemment la transcription, indissociable du pianiste virtuose, avec La Danza de Rossini qui ouvre le programme avec panache. »
L’année Chopin débute et G. Coppola n’oublie pas un auteur qu’il a inscrit au programme de son récital du 21 janvier. Aux côtés de diverses pages de Liszt, les unes « témoignant de la grande spiritualité du musicien et d’un fort contenu dramatique » telles que Saint-François de Paule marchant sur les flots ou Vallée d’Obermann, d’autres visionnaires telles que la Bagatelle sans tonalité, l’interprète à retenu la Polonaise en mi bémol mineur op 26 /2 et la Tarentelle, deux pièces relativement peu jouées et dont la seconde fascine G. Coppola « par sa virtuosité tourbillonnante, très éloignée de ce que l’on connaît généralement de Chopin ». Pour que la fête du piano soit complète, c’est à des pièces d’un autre pianiste compositeur, Enrique Granados, que revient d’ouvrir la soirée : trois Danses espagnoles et le rare et solaire Allegro de concert.
Avec le bicentenaire de l’auteur des Mazurkas, 2010 va beaucoup occuper les pianistes épris de musique romantique. Fin février, Guillaume Coppola participe à « Bon anniversaire Monsieur Chopin », une intégrale à 60 pianistes partagée entre Châteauroux et la salle Pleyel (2). Il aura ensuite l’occasion de donner des récitals Liszt ou Chopin, d’autres encore où se côtoieront les deux inventeurs du piano moderne - ce sera par exemple le cas au Festival de Radio France (26 juillet) ou aux Serres d’Auteuil (28 août).
Alain Cochard
(1) Calliope/ CAL 9412, distribution Harmonia Mundi
(2) Les 27 et 28 février 2010. Pour plus d’infos :
www.bonanniversairemonsieurchopin.fr
Récital de Guillaume Coppola
21 janvier – 20 h
Salle du Conservatoire d’Art Dramatique/75009
Infos : 08 92 68 36 22 / www.lespianissimes.com
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Photo : DR
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