Certes, il y a eu tout récemment les nominations de Hannah O’Neill et de Marc Moreau, solides soutiens du répertoire du Ballet de l’Opéra, mais avec le jeune Guillaume Diop (photo), nommé étoile ce 11 mars à Séoul , où il donnait la réplique à Dorothée Gilbert dans Giselle, voilà un élan nouveau imprimé au corps de plus en plus succinct des vedettes de la maison. Car Diop en est déjà une, par son charisme, sa personnalité qui semble vigoureuse, ses beaux sauts, son placé remarquable et une force expressive qui l’a conduit à incarner un superbe prince Siegfried, dans le Lac des cygnes donné en décembre à l’Opéra Bastille.(1) Claude de Vulpian, étoile racée de la génération précédente, l’y avait fait travailler et disait combien son potentiel l’avait impressionnée.
 

Une nomination d’autant plus fracassante que le danseur de 23 ans n’est que sujet, depuis novembre. Et qui couronne une carrière déjà récompensée par de multiples prix, notamment celui du Cercle Carpeaux, ainsi que le prix AROP pour la saison 20/21. Enthousiaste, passionné, brillant, le jeune homme va sûrement surprendre dans le Chant du Compagnon Errant en avril, ballet donné récemment lors de l’hommage à Patrick Dupond, et qui va reparaître à l’occasion du programme Béjart. De quoi consoler du départ de François Alu ?