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Henri Barda joue Chopin à Musicora - Un vent de liberté - Compte-rendu
Reconnu par ses pairs, professeur au Conservatoire Supérieur de Musique de Paris pendant douze ans et aujourd’hui à l’Ecole Normale de Musique, Henri Barda est un magnifique interprète dont le talent demeure trop confidentiel. Dans des conditions difficiles (le Salon de Musique de Musicora n’est pas un long fleuve tranquille !), il a prouvé au cours d’un récital Chopin l’immensité d’un art qui s’inscrit dans la grande tradition du clavier romantique.
Les quatre Impromptus possèdent légèreté, souplesse, sens du rubato mais aussi une urgence qui n’interdit pas la respiration et l’imagination. Le Nocturne en si majeur, le bouquet de Mazurkas et de Valses fleurent bon le lyrisme avec un sens inné du rythme transcendé par des doigts d’une féerique vélocité.
Dans la Sonate n°3 en si mineur, l’architecture, la pulsation et la prise de risque (le Finale !) rappellent la liberté des interprètes du passé. A l’écoute d’une telle maîtrise, de cette poésie à fleur de peau, on ne s’étonne pas que Samson François ait pu être l’un des amis d’Henri Barda.
Inutile de préciser que l’on attend avec impatience de retrouver ce dernier en ouverture du 33e Festival Piano aux Jacobins de Toulouse, le 4 septembre prochain, dans un programme Ravel et Chopin.
Michel Le Naour
Rappelons la parution récente d’un récital d’Henri Barda (Brahms/Beethoven/Chopin) enregistré au Kioi Hall de Tokyo en 2008(1 CD Sisyphe/018)
Paris, Salon Musicora, Grand Auditorium du Palais Brongniart, 13 mai 2012
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Photo : DR
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