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Jaap van Zweden, Hilary Hahn et l’Orchestre de Chambre d’Europe - Moments intenses - Compte-rendu
L’éblouissement vient d’abord de la qualité d’une formation qui, dans la transcription pour orchestre à cordes de La Nuit transfigurée (révisée en 1943), concilie beauté instrumentale, tension dramatique et expressionnisme sonore dense et profond. Le Concerto de Barber (1940) permet à Hilary Hahn de se lover avec finesse et charme dans l’univers pastoral du compositeur américain. Sous son archet ample transparaissent les grands espaces magnifiés par un lyrisme à fleur de peau et une vélocité contagieuse.
L’engagement dont fait preuve Jaap van Zweden trouve son aboutissement dans une exécution survoltée de la Symphonie n°9 de Chostakovitch (1945) soulevée par un souffle et une tension palpable. La véhémence du geste, la puissance et la dimension pathétique (Largo) sont superbement relayées par des instrumentistes remarquables (parmi lesquels se distingue le clarinettiste Romain Guyot). Des moments de musique pure d’une grande intensité.
Michel Le Naour
Paris, Cité de la musique, 30 octobre 2013
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Photo : Hans van der Woerd
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