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June Anderson en récital à Gaveau - Une légende du chant pour la bonne cause



June Anderson ? La classe de soprano américaine, son intelligence musicale, la beauté de son timbre sont d’abord associées au répertoire italien depuis ses débuts à la toute fin des années 1970 à New York. Dans Lucia, Sémiramide (les débuts européens de l’artiste en 1982 à Rome), Sonnambula, Capuleti et Montecchi, Donna del lago, Traviata, Otello, Trovatore ou, récemment, Lucrezia Borgia (en 2009 à Liège) l’interprète a laissé d’impérissables souvenirs aux férus de bel canto. Mais Anderson a su aussi s’aventurer dans Robert le Diable (pour ses débuts parisiens en 1985), Eugène Onéguine, Capriccio, Daphné, Les Bassarides de Henze (en 2005 au Châtelet), Les Dialogues des Carmélites (en 2010 à Nice) ou la version française de la Salomé de Strauss en juin dernier à Liège, démontrant sa curiosité pour des répertoires nouveaux, parfois inattendus, et l’étonnante malléabilité de sa voix. Patience, cohérence des choix : un parcours exemplaire que la jeune génération peut longuement méditer…



June Anderson est parisienne le temps d’un unique récital à Gaveau le 16 novembre. Pour la bonne cause : tous les bénéfices de la soirée iront en effet, via le fonds de dotation ColineOpéra, à des associations humanitaires telles que Mouvement pour les Villages d’Enfants, La Chaîne de l’Espoir et Toutes à l’école. Un rendez-vous à ne pas manquer s’offre aux les amoureux d’art lyrique avec un programme largement dominé par Rossini, Donizetti et Bellini mais qui présente aussi deux incursions dans le répertoire français (Gounod).



Au côté de June Anderson, Jean-Luc Tingaud dirige l’Orchestre OstinatO. Il n’est plus besoin de dire l’amour du jeune chef pour l’opéra – Le Tour d’Ecrou de Britten l’a encore prouvé il y a peu à l’Athénée - et l’attention sensible et complice qu’il met à respirer avec les voix. Autant dire que June Anderson sera en excellente compagnie ; une superbe soirée lyrique s’annonce.



Une excellente nouvelle enfin : Gaveau adopte pour l’occasion l’horaire désormais entré dans les habitudes de tous les mélomanes parisiens : 20h. Puisse-t-il se généraliser dans la salle de la rue La Boétie.



Alain Cochard




Récital de June Anderson au profit de ColineOpéra

Œuvres de Rossini, Bellini, Donizetti

16 novembre – 20h

Paris - Salle Gaveau

www.sallegaveau.com


Pour en savoir plus sur les activités de ColineOpéra : www.colineopera.org


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Photo : DR

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