Très varié, le prochain programme de l’Orchestre de Paris (16 et 17 mars), outre qu’il permet de retrouver son jeune et si talentueux patron, Klaus Mäkelä, et Leif Ove Andsnes, artiste rare sur les scènes françaises, dans le 22e Concerto pour piano de Mozart (auteur dont on entendra la Musique funèbre maçonnique en ouverture de concert), offrira aussi l’occasion de découvrir la Symphonie n° 2 « Cénotaphe » de l’Autrichien Thomas Larcher (photo, né en 1963). C’est d’ailleurs l’un des anciens directeur musicaux de l’Orchestre de Paris, Semyon Bychkov, qui dirigea la première mondiale de cette partition, le 3 juin 2016, au Musikverein, à la tête du Philharmonique de Vienne.

Intitulée « Cénotaphe », l’ouvrage (d’une petite quarantaine de minutes), s’inspire de la tragédie des migrants disparus en Méditerranée et se présente sous la forme on ne peut plus classique d’une composition en quatre mouvements. Richement orchestrée, la Symphonie n° 2 fait appel tantôt à la totalité de l’effectif, tantôt à des combinaisons « chambristes », l’ensemble présentant une dimension particulièrement visuelle et suggestive.
Après Vienne, Londres, Berlin, Amsterdam, Münich, Innsbruck, Helsinki et New York, la prenante – et très accessible (1)  – partition de Thomas Larcher connaît enfin sa création française, sous la conduite d’une baguette qui promet d’en révéler toute la force –  avant que la soirée ne se referme sur l’Adagio de la 10e de Mahler.