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Le Capitole retrouve Boris Goudounov
Les toulousains peuvent se réjouir, l’impeccable Boris de Nicolas Joël, qui rappelons le, transpose l’action au temps de la révolution bolchevique de 1917, reprendra possession de la scène du Capitole dés le 8 avril. Une distribution éclatante devrait y faire courir tous les amoureux de Moussorgsky : Julian Konstantinov reprend le rôle-titre. Ceux qui ont vu à Genève voici deux ans son Boris de haute tenue, qui fait penser à celui de son illustre aîné Boris Chistoff, savent à quoi s’attendre.
Nicolas Joël a une fois de plus renoncé à l’acte polonais, restant fidèle à la version de 1869. L’action s’en trouve resserrée comme le voulait initialement le compositeur. Point de Marina ni de Rangoni donc, mais le Prince Chouiski de Langridge, le Pimène si impressionnant d’Alexander Anisimov (lui-même fabuleux Boris à ses heures), le Varlaam de Dmitry Ulyanov, l’Aubergiste d’Irina Gelakhova. On retrouvera non sans émotion une des grandes mezzos des années quatre vingt, pilier de nombres de production de l’Opéra de Munich, Stefania Toczyska, dans le rôle de la nourrice.
Au pupitre, un chef que l’on n’attendait guère pour cette œuvre, Bernhard Kontarsky. Sa fréquentation assidue de la musique de son temps lui permettra certainement d’exalter les rugosités de la version originale, reproduisant fidèlement l’instrumentation âpre du compositeur.
Jean-Charles Hoffelé
Toulouse, Théâtre du Capitole, les 8, 10, 12, 15, et 17 avril
Photo : DR
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