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Le Concert de la Loge Olympique à Gaveau – Au temps du Chevalier de Saint-Georges
Issu d’une scission du Cercle de l’Harmonie, Le Concert de la Loge Olympique s’est fait remarquer en fin d'année passée à l’occasion d’une production d’Armida de Haydn (proposée par l’Arcal) rondement menée par Julien Chauvin. Après avoir officiellement célébré la naissance de l'ensemble en janvier dernier à Gaveau, avec la complicité de Karina Gauvin, le violoniste et chef est de retour rue La Boëtie, dans un programme parfaitement accordé au nom de sa formation.
Sandrine Piau © Sandrine Expilly
Le Concert de la Loge Olympique (fondé en 1782) fut une très active société de concerts dans le Paris de la fin du XVIIIe siècle. Etroitement associée à la figure de son chef principal, le fameux Chevalier de Saint-George (1745-1799), l’institution est d’abord entrée dans l’histoire pour avoir passé commande à Joseph Haydn de la série des six Symphonies « Parisiennes » (nos 82 à 87). Rien d’étonnant donc à ce que Julien Chauvin ait décidé d’ouvrir la soirée par les deux premiers mouvements de la Symphonie n° 85 « La Reine de France ».
Deux mouvements seulement ? Oui, car le but est aussi, comme l’artiste nous l’expliquait il y a quelques mois (1), de renouer avec l’esprit des programmes d’une époque - moins puriste que la nôtre - où l’on n’hésitait pas à entrecouper une symphonie d’airs ou de mouvements venus d’autres partitions.
Ainsi le concert de Gaveau (donné avec le concours de Sandrine Piau) donne-t-il à entendre ensuite des pages de Mozart (Il Re Pastore, Die Zauberflöte), Sarti (un air de Didone abbandonata) et deux mouvements de la Symphonie op. 12 n° 4 de Henri-Joseph Rigel, avant que ne résonnent, en début de seconde partie, le Menuetto et le Presto de la Symphonie n° 85.
Désormais très pris par ses activités de chef, Julien Chauvin n’abandonne pas pour autant le violon. C'est le tendre Andante moderato du Concerto op. 5 n°1 du Chevalier de Saint-George qu'il glissera entre deux autres airs confiés à Sandrine Piau : « Semplicetto, ancor non sai » (Jean-Chrétien Bach, Endimione) et « Nel grave tormento » (Mozart, Mitridate) ; un répertoire dans lequel les mérites de la soprano ne sont plus à dire.
Alain Cochard
(1)http://www.concertclassic.com/article/julien-chauvin-violoniste-et-chef-le-concert-de-la-loge-olympique-renait
Le Concert de la Loge Olympique, Julien Chauvin (dir. et violon), Sandrine Piau (sop.)
Œuvres de Haydn, Mozart, Sarti, Rigel, Bologne de Saint-George
9 novembre 2015 – 20h30
Paris – Salle Gaveau
www.sallegaveau.com/la-saison/994/04-piau-loge-olympique
Photo © DR
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