C’est au percussionniste Ju Tzong-Ching que l’on doit la fondation en 1986 du Ju Percussion Group (JPG pour les intimes), un ensemble considéré depuis longtemps déjà comme le plus remarquable qui se puisse trouver à Taïwan dans sa catégorie. Aux concerts, il ajoute un volet pédagogique très important (un Juvenile Percussion Ensemble a été créé en 2000 pour des élèves entre 10 et 18 ans) qui a considérablement stimulé la pratique de la percussion contemporaine à Taïwan. Très présent sur l’île, le Ju Percussion Group déploie une important activité internationale aussi. Depuis l’origine, il a favorisé par le biais de commandes la création de 268 œuvres pour ensemble de percussions. Une démarche comparable celle de nos Percussions de Strasbourg.
 

© ju percussion group foundation
 
Si ce n’est pas la première venue du JPG en France, ses apparitions y ont jusqu’à présent été très rares ; le concert du 22 juin à Gaveau n’en présente que plus d’intérêt. D’autant que la formation a choisi un programme représentatif de son immense répertoire : on y trouve des pièces des Francais Gérard Lecointe (3 Epilogues), ancien directeur artistique de Percussions-Claviers de Lyon, et d’Emmanuel Séjourné (Attraction 2), de l’Américain Gene Koshinski (BEhonD the bEnd) et, côté Asie, La Recherche de Lu Huan-Wei, un concerto pour marimba (joué avec six maillets !) et accompagnement de trois percussionnistes, Le Mythe Solaire de Chang Chiung-Ying, inspiré de la culture des aborigènes taïwanais, et, pour conclure, Le Marché de Kao Han-Yen, vrai festin de rythmes et de couleurs. Dépaysement assuré !