Ils ont revisité avec un sens musical aiguisé tous les quatuors de Beethoven : une somme engrangée au disque et vérifiée au concert qui les a imposés comme le plus grand quatuor beethovénien depuis quelques lustres. C’est désormais à Schubert que le Quatuor Artemis réserve ses lectures drastiques, tranchantes mais lyriques pourtant : il vient de graver les trois derniers quatuors (1), et concluront leur concert au Théâtre des Champs-Elysées par le plus ombré d’entre eux, le 13e « Rosamunde ».

Le clou de la soirée certainement, mais on savoure déjà autant leur lecture du Quatuor de Ravel où l’équilibre de leurs archets et la subtilité de leur touche devraient faire merveille, tout comme celle du 5e Quatuor de l’Opus 76 de Haydn, véritable défi polyphonique. L’occasion de vérifier une fois de plus que le Quatuor Alban Berg a trouvé dans cette impeccable formation allemande mieux que des disciples : ses égaux en tout point.

Jean-Charles Hoffelé

(1) 2CD Virgin Classics

Quatuor Artemis
(Œuvres de Haydn, Ravel et Schubert)
18 juin – 20h
Paris – Théâtre des Champs-Elysées
www.theatrechampselysees.fr

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Photo : DR