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L’Orchestre Français des Jeunes inaugure le Festival de Laon – Vitalité et efficacité – Compte-rendu

Une fois de plus Jean-Michel Verneiges (directeur de l’Adama - Association pour le Développement des Activités Musicales dans l’Aisne) a fait confiance à l’Orchestre Français des Jeunes pour inaugurer le Festival de Laon dans le superbe vaisseau gothique de la cathédrale Notre-Dame ( la 29e édition se prolonge jusqu'au 20 octobre). Nommé pour trois ans à la tête de la formation-école et succédant à David Zinman, l’actuel directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Québec, le Français Fabien Gabel (photo), chef dynamique et technicien hors pair, transmet son énergie à des instrumentistes enthousiastes triés sur le volet.

@ Antoine Chanteraud

Avec La Valse de Ravel, l’enjeu est de taille tant cette partition demande de précision horlogère, de fluidité et de sens des couleurs. L’interprétation, contrastée, ne se perd pas en conjectures et met l’Orchestre sous tension, exigeant de chacun concentration et engagement.
La facilité n’est pas de mise non plus dans le Concerto pour violon de Stravinski à l’écriture ciselée mais parfois aux limites de l’aridité. En soliste, Alexandra Soumm se montre à la hauteur de l’enjeu par la justesse du style, le ton acéré et la virtuosité qu’elle sait instiller à chaque instant, en particulier au moment du Capriccio final enlevé avec allégresse. Traités comme des solistes, les membres de l’OFJ répondent à cette lecture incisive par une vitalité et une différenciation des plans sonores où cuivres et bois se distinguent.

La Symphonie fantastique de Berlioz offre également un terrain d’expérimentation privilégié pour se frotter aux complexités du répertoire symphonique. Fabien Gabel choisit l’efficacité pour ne pas nuire à l’homogénéité d’ensemble ; il en résulte une conception au premier degré qui ne manque pourtant pas de sens narratif (malgré une Scène aux champs un peu étirée) et pousse les jeunes musiciens dans leurs retranchements (Songe d’une nuit de Sabbat). La valse extraite du ballet Coppélia de Delibes constitue en bis une friandise que l’Orchestre joue une seconde fois dans la liesse collective.  
 
Michel Le Naour

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Laon, Cathédrale Notre-Dame, 7 septembre 2017 / 29e Festival de Laon, jusqu'au 20 octobre 2017 festival-laon.fr/

Photo Fabien Gabel © Gaëtan Bernard

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