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Ouverture du festival ManiFeste au Centre Pompidou - Tellurismes et volutes - Compte-rendu
Alberto Posadas © DR
Sous la battue distillée autant que pointilleuse de Duncan Ward (photo), l’Ensemble Intercontemporain crépite d’un bel ensemble, soutenu efficacement, pour Tenebrae, par la réalisation informatique musicale Ircam en temps réel de Tomas Goepfer. Le groupe vocal Exaudi officie de huit voix dans Victoria, à travers ses volutes suspendues sous la direction de James Weeks, puis de six voix bien en place et bien traitées électroniquement pour l’œuvre éponyme de Posadas (sur des textes liturgiques en latin, mais aussi de Novalis, Stefan George et Rilke en allemand). Une belle entrée en matière d’un festival qui sait faire la part de l’instrumental, du vocal, du traitement électroacoustique, comme de la tradition et de la dernière modernité.
Pour clore la soirée, après ce concert dans la grande salle du Centre Pompidou, le parvis s’offre en plein-air à un spectacle en création : Piazza, conjuguant jeux de vapeurs descendus de la façade du centre d’art contemporain (dus à Fujiko Nakaya, « sculptrice de brouillard »), composition, arrangement et performance (dus à KTL de Stephen O’Malley et Peter Rehberg), appoint de cors des Alpes (par l’ensemble Alponom) et spatialisation sonore Ircam (conçue par Manuel Poletti). Afin de finir sur une note vaporeuse autant qu’envoûtante.
Pierre-René Serna
Festival ManiFeste, du 1er juin au 1er juillet :
manifeste.ircam.fr/
Site de Duncan Ward : www.duncan-ward.co.uk/
Photo Duncan Ward © Maurice Foxall
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