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Récital de la soprano Sylvia Schwartz au Festival de Beaune 2018 – Chant conquérant – Compte-rendu
Récital de la soprano Sylvia Schwartz au Festival de Beaune 2018 – Chant conquérant – Compte-rendu
Final en beauté du premier week-end du Festival de Beaune, le récital de Sylvia Schwartz(photo) tient toutes ses promesses. La soprano espagnole, réclamée par toutes les grandes maisons lyriques de la Scala au Bolchoï ou à Salzbourg, confirme ici un talent accompli de récitaliste et mélodiste. Le programme choisi pour ce concert, dans la petite Salle des Pôvres des Hospices de Beaune, lui ressemble, avec des pages variées qu’elle possède à son répertoire alternant arias d’opéras et mélodies.
Avec des extraits des Noces de Figaro et de Don Giovanni mais aussi ces rares mélodies en français Oiseaux si tous les ans et Dans un bois solitaire, Mozart tient ainsi compagnie à Rossini (airs de Semiramide et Tancredi, ainsi que des mélodies des Péchés de vieillesse), à Bellini (air de I Capuletti et mélodies), comme à Bizet (l’air de Micaëla de Carmen), Federico García Lorca avec trois de ses chansons et enfin, pour terminer sur une note enlevée, une romance célèbre de zarzuela (« Carceleras » extrait de Las hijas del Zebedeo de Ruperto Chapí). Puisque notre soprano colorature, qui brille tant dans le répertoire belcantiste, est elle-même espagnole.
Sans le recours de partition, le chant s’exprime lié et nuancé, parsemé de quelques envols, entre d’imperceptibles aigus pianissimo et des ornements filés d’un trait. Qui plus est, pour les textes en français de ce récital choisi spécialement pour Beaune, avec une élocution irréprochable. Antoine Palloc sertit ce beau chant d’un piano au doigté délicat et sensible, qui rend tout autant justice aux introductions à sa seule charge (comme dans les belles phrases mélodiques de Bellini). Pour ce programme essentiellement du XIXe siècle, peut-être aurait-on alors mieux goûté un piano d’époque, de type Pleyel, d’autant plus dans le cadre d’une manifestation musicale qui se veut « sur instruments d’époque »… Bien que le Bösendorfer élu résonne particulièrement en accord, tout en se mariant pleinement à la voix.
En bis, réclamés par un public conquis, Oh quand je dors, célèbre mélodie de Liszt sur un poème de Hugo, et Tu pupila es azul extrait des Poemas de Joaquín Turina, achèvent de soulever l’enthousiasme.
Pierre-René Serna
Avec des extraits des Noces de Figaro et de Don Giovanni mais aussi ces rares mélodies en français Oiseaux si tous les ans et Dans un bois solitaire, Mozart tient ainsi compagnie à Rossini (airs de Semiramide et Tancredi, ainsi que des mélodies des Péchés de vieillesse), à Bellini (air de I Capuletti et mélodies), comme à Bizet (l’air de Micaëla de Carmen), Federico García Lorca avec trois de ses chansons et enfin, pour terminer sur une note enlevée, une romance célèbre de zarzuela (« Carceleras » extrait de Las hijas del Zebedeo de Ruperto Chapí). Puisque notre soprano colorature, qui brille tant dans le répertoire belcantiste, est elle-même espagnole.
Sans le recours de partition, le chant s’exprime lié et nuancé, parsemé de quelques envols, entre d’imperceptibles aigus pianissimo et des ornements filés d’un trait. Qui plus est, pour les textes en français de ce récital choisi spécialement pour Beaune, avec une élocution irréprochable. Antoine Palloc sertit ce beau chant d’un piano au doigté délicat et sensible, qui rend tout autant justice aux introductions à sa seule charge (comme dans les belles phrases mélodiques de Bellini). Pour ce programme essentiellement du XIXe siècle, peut-être aurait-on alors mieux goûté un piano d’époque, de type Pleyel, d’autant plus dans le cadre d’une manifestation musicale qui se veut « sur instruments d’époque »… Bien que le Bösendorfer élu résonne particulièrement en accord, tout en se mariant pleinement à la voix.
En bis, réclamés par un public conquis, Oh quand je dors, célèbre mélodie de Liszt sur un poème de Hugo, et Tu pupila es azul extrait des Poemas de Joaquín Turina, achèvent de soulever l’enthousiasme.
Pierre-René Serna
Beaune, Salle des Pôvres des Hospices, 8 juillet 2018
Photo © Enrico Nawrath
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