Faste année que 2024 pour Thomas Adès à Paris !  Quelques mois après l’événement qu’a constitué la création française de The Exterminating Angel à la Bastille, sous la direction du compositeur et dans la mise en scène de Calixto Bieito, l’artiste britannique fait à nouveau l’actualité, cette fois à la Fondation Louis Vuitton. La relation de Thomas Adès avec cette dernière n’est pas nouvelle ; on se souvient qu’elle s'est nouée en décembre en 2018 à l'occasion d'une intégrale très remarquée de la musique pour piano de Janáček.
Au compositeur et au chef, s’ajoute en effet chez Adès un pianiste de premier ordre, et ce sont tous les visages d’une des plus considérables personnalités musicales de notre temps qui s’offriront au public de la Fondation Vuitton, du 8 au 16 novembre, au cours d’une résidence partagée en trois volets. Á chaque étape, se mêleront des pièces de sa main (dont plusieurs en création française) et de devanciers - parfois inattendus !

 

Katalin Karolyi © DR
 
La musique de chambre ouvre le ban (8/11) avec un premier concert qui verra le compositeur au piano, aux côtés du Quatuor Diotima et du clarinettiste Mark Simpson pour des Berceuses issues de The Exterminating Angel et Alchymia (deux premières françaises), accompagnées de pages signées Ives, Nancarrow, Kurtág. Notez que dès le lendemain (à partir de 11h) on retrouvera le compositeur à l’Auditorium pour une masterclass publique centrée sur le piano et la composition.
 
Un piano que Thomas Adès retrouvera (12/11) lors du concert de musique vocale au cours duquel il fera équipe avec la mezzo Katalin Kàrolyi, le Ruisi Quartet et le contrebassiste Graham Mitchell. En création française, Növenyek, pour mezzo et sextuor avec piano, voisinera avec des ouvrages de Haydn, Oliver Leith, Bartók et Kurtág.
 

Nicolas Altstaedt © DR
 
Orchestrale, la conclusion de la résidence (16/12) s’annonce particulièrement excitante car, en plus des ouvrages d’Adès proposés (Shanty – Over the Sea, en création française, et Lieux Retrouvés pour violoncelle et orchestre, sous l’archet de Nicolas Altstaedt), le musicien britannique s’y montrera à la fois comme chef et pianiste, avec le concours de la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen. On est tout aussi impatient de l’entendre dans le Concertino pour piano de son tant aimé Janáček, que dans la Symphonie n° 64 de Haydn ou ... dans le délicieux Divertimento de Jacques Ibert – trop rare hélas dans les programmes des orchestres français.
 
Alain Cochard
 

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Résidence Thomas Adès
8 – 16 novembre 2024
Concerts les 8, 12 et 16 octobre (20h30) / Masterclass le 9 octobre (11h)
Paris - Fondation Louis Vuitton
www.fondationlouisvuitton.fr/fr/evenements/residence-thomas-ades
 
Photo © DR