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Rusalka à l’Opéra de Lyon - L’ondine des villes

Reprise bienvenue : le spectacle de Stefan Herheim, conçu pour la Monnaie de Bruxelles, place la Rusalka  de Dvorak dans une rue de la ville, dont les immeubles se déforment comme des soufflets d’accordéon et où les naïades paraissent dans des colonnes Morris. Conte sombre, ponctué de meurtres qu’Hereim rajoute, et qu’il réécrit d’ailleurs donnant à l’Ondin le rôle d’un deus ex machina, en faisant le personnage central. Quant à Rusalka, sauvée un temps de la prostitution, elle retournera au trottoir à la fin de l’opéra.

Mise en scène proprement géniale, il faut la voir pour le croire ; l’antithèse absolue de la stylisation voulue par Carsen. Ici on frôle sans cesse la dimension surréelle. Et  Serge Dorny a soigné sa distribution : Camilly Nylund avec son physique idéal et sa voix ambrée est Rusalka, Janina Baechle devrait délivrer une Jezibaba inquiétante à souhait, on espère beaucoup de l’Ondin de Karoly Szemeredy comme du Prince de Dmytro Popov, tous sous la direction de Konstantin Chudovsky. Que tout ceux qui n’ont pas vu cette production à Bruxelles se rendent à Lyon, les autres ont déjà leurs billets trop heureux de la retrouver !

 Jean-Charles Hoffelé
Dvorak : Rusalka
15, 17, 19, 21, 23, 27 & 29 décembre 2014, 1er janvier 2015
Lyon – Opéra
www.operalyon.com

Photo © Sébastien Forthomme

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