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Salomé selon Guy Joosten à Bruxelles - Princesse de sang

Son Elektra avait créé la sensation en janvier 2010 : pour le plus grand plaisir du public de la Monnaie, Guy Joosten revient à Richard Strauss, cette fois pour dresser un portrait qu’on imagine aussi subtil qu’audacieux de la Princesse de Judée.

Salomé demeure toujours un défi pour les metteurs en scène. Comment ne pas aller trop loin sans renoncer pourtant au fabuleux champ d’investigation psychologique ouvert par la pièce d’Oscar Wilde ? A quelle époque situer l’ouvrage, dans son temps historique, dans l’esthétique de Wilde et de Beardsley, ou sous l’éclairage cru d’aujourd’hui ?

On verra ce que répondra le dramaturge en se rendant à Bruxelles. Un seul Jochanaan pour toutes les représentations, l’excellent Scott Hendricks, hier fabuleux Roi Roger à Bregenz, et un seul Narabotth aussi, dont on attend beaucoup, le séduisant Gordon Gietz. Mais en dehors de ces rôles, deux distributions alterneront : une Salomé à découvrir (et dont on ne sait rien de rien), Amanda Echalaz, entourée par un couple royal familier de l’ouvrage, l’Hérode de Chris Merritt et l’Hérodiade faramineuse de Doris Soffel, et une autre Salomé, elle bien connue et justement admirée pour sa plastique comme pour sa voix, Nicola Beller Carbone (photo), avec le Tétrarque de Gerhard Siegel et l’Hérodiade très ambiguë d’Hedwige Fassbaender. Carlo Rizzi trouvera-t-il les parfums d’Afrique et la folie sanglante de l’orchestre novateur que Strauss déploya ici ?

Jean-Charles Hoffelé

R. Strauss : Salomé
Les 24, 26, 28, 31 janvier, les 2, 3, 5, 7, 8, 10 et 11 février 2011
Bruxelles - La Monnaie
www.lamonnaie.be

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Photo : Caroline Laberge
 

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