L’arrivée de Thomas Hengelbrock à la direction musicale de L’Orchestre de chambre de Paris à la rentrée passée est une nouvelle dont on ne saurait trop se réjouir, mais le chef allemand n’en a pas pour autant abandonné les excellents Chœur et Orchestre Balthasar Neumann (des ensembles qu’il a fondés en 1991 et 1995 respectivement). Après un début d’automne très actif, occupé par la Petite messe solennelle de Rossini en particulier, le moment est venu pour Hengelbrock et ses troupes de faire une halte le temps d’un week-end au château de Fontainebleau, comme ils en ont pris l’excellente habitude chaque mi-décembre depuis 2020.

 

© E. Brouchon

La proposition musicale est une fois de plus adaptée à la période de l’Avent. On pourra en effet entendre à trois reprises un beau programme mêlant des pièces dédiées à la Vierge, issues du premier baroque italien (Monteverdi, Castello, Gabrieli) et du répertoire germanique (Mendelssohn, Bach, Reger et Schreck).
Un Oratorio de Noël ? Bach ? Non, c’est pour celui de Camille Saint-Saëns que le chef a opté. Une réalisation de jeunesse  (1858, op. 12) située à l'orée des deux décennies que le compositeur passa à la tribune de la Madeleine – où il avait succédé à Lefébure-Wély en décembre 1857. Cette attachante partition s’inscrit dans le volet pédagogique de la résidence à Fontainebleau et verra Thomas Hengelbrock collaborer avec des étudiants du Lycée international François-Ier et de jeunes instrumentistes de l’Académie Balthasar Neumann (14 déc. à 15h). Le gage d’une interprétation vibrante et engagée. Et de quoi agréablement occuper une partie de l’après-midi, entre deux promenades et le concert du soir (à 19h30)