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Une interview de Paul-Arnaud Péjouan, co-fondateur du Festival « Piano aux Jacobins » de Toulouse
Co-fondateur du Festival Piano aux Jacobins de Toulouse avec Catherine d’Argoubet, Paul-Arnaud Péjouan vient de conclure la 30e édition, particulièrement riche, d’une manifestation dont l’ancrage dans le paysage culturel de la ville rose s’est confirmé avec éclat, tandis qu’elle poursuit son développement en Chine.
Avec 28 concerts au total, répartis en différents lieux, Piano aux Jacobins s’était lancé un beau défi. Quel bilan tirez-vous de la 30e édition du festival ?
Paul-Arnaud Péjouan : Nous avions en effet douze concerts de plus que l’année dernière et le public a répondu massivement puisque nous avons dépassé les 21000 entrées (dont 2000 personnes à la Halle aux grains pour le concert inaugural avec Leon Fleisher et Tugan Sokhiev). Initiative nouvelle, le concert de clôture - en partenariat avec la Fondation BNP PARIBAS - était réservé aux étudiants et a réuni 700 personnes dans le Cloître ; nous renouvellerons l’opération en 2010 car cette forte présence du public étudiant, sur l’ensemble des concerts d’ailleurs, est un formidable signe de vitalité.
Le succès public de la 30e édition s’est vérifié au Cloître, comme dans les autres lieux où nous avons été présents : le Musée des Abattoirs, Saint Pierre des Cuisines, la Cité de l’Espace - plus du tiers des concerts ont eu lieu cette année en dehors du Cloître.
Avec Catherine d’Argoubet, la programmation de ce 30e Piano aux Jacobins nous a permis de rassembler des figures majeures du clavier qui ont depuis longtemps contribué à la réputation du Festival (Joaquin Achucarro, Leon Fleisher, Boris Berezovsky, Nelson Freire, Elisabeth Leonskaja).
Vous venez de citer les Musée des Abattoirs, cadre de vos « Tableaux-Concerts ». Une formule originale, où Piano aux Jacobins fait figure de pionnier…
P.A. P. : Le 30e Festival a été marqué par quatre « Tableaux-Concerts ». Je suis heureux de constater que dix ans après le lancement de ce que j’ai élaboré avec Alain Mousseigne, le directeur du Musée des Abattoirs, cette formule a trouvé son public et, à notre grand plaisir, a fait des émules dans d’autres programmations, par le biais de la vidéo ou des arts plastiques. En ce qui concerne notre engagement auprès de grands artistes contemporains que nous associons au festival depuis plus de vingt ans, la présence de Paul Andreu, l’un des architectes majeurs de notre époque, a été particulièrement marquante pour la 30e édition puisqu’il a accepté de réaliser les dessins originaux de notre livre-programme.
L’architecte de l’Opéra de Pékin nous amène à la présence de « Piano aux Jacobins » en Chine. Où en êtes-vous sur ce point ?
P.A. P. : Nous continuons notre belle aventure en Chine. La saison 2009/2010 sera marquée par quatre tournées là-bas : avec Wilhelm Latchoumia en novembre, Edouard Ferlet en mars, Romain Descharmes en avril et Philippe Bianconi en mai 2010. Quant à la 4ème édition de notre Festival à Pékin et Shanghai, je peux dès à présent vous annoncer qu’elle aura lieu entre le 4 et le 13 juin 2010.
Que pouvez-vous déjà nous dire de la 31e édition de « Piano aux Jacobins » ?
P.A. P. : Il est un peu trop tôt encore pour vous donner les noms des artistes invités, mais nous nous situerons à coup sûr dans la continuité de l’esprit de notre programmation, partagée entre légendes et découvertes, et les concerts se répartiront entre le Cloître et les autres lieux que j’ai cités auparavant. A propos de concerts « hors les murs », dans la tradition de notre récital annuel au Théâtre des Champs-Elysées, nous sommes très heureux d’accueillir Fout Ts’ong pour une soirée exceptionnelle à Paris le 12 avril prochain.
Propos recueillis par Alain Cochard, le 13 octobre 2009
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Photo : DR
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