Avec 153 membres au total, la FEVIS (Fédération des Ensembles Vocaux et Spécialisés - fondée en 1999) regroupe des formations aussi variées qu’Accentus, Aedes, Les Brigands, l’Ensemble C Barré, La Fenice, Le Concert Spirituel, Les Percussions de Strasbourg, Les Siècles, Musikatreize, l’Orchestre des Champs-Elysées ou Pygmalion. De la musique ancienne au contemporain, elle est donc très représentative d’acteurs majeurs de la vie musicale française – et d’actifs ambassadeurs de son excellence à l’étranger. La « prise de pouls » à laquelle elle vient de procéder auprès de 91 de ses adhérents, au moyen d’une « Enquête sur les annulations des représentations » (menée du 29 avril au 12 mai et dont les résultats ont été diffusés le 3 juin), apparaît particulièrement alarmante.

Sur 3012 représentations, 1284 annulations (à 81 % formellement notifiées, à 19% fort probables) sont intervenues, soit une baisse d’activité de 43 %. 1394 jours de répétition et 54 jours d’enregistrement ont également été annulés. Cumulés, les jours de travail (représentations, enregistrements, répétitions) s’élèvent à 2730. 891 productions sont concernées, pour 11 704 contrats de travail individuels.
Au vu du chiffre d’affaires prévisionnel de 24 491 418 € pour la totalité des 91 membres de la FEVIS, les annulations décrites par ceux-ci représentent d’ores et déjà une perte de CA de 45,6%, soit 11 165 972 €. Quant aux pertes sèches, on les évalue à 2 246 523 €.
Avec 89 % des salles ayant à ce jour confirmé le montant de leur indemnité, on constate que seules 6,7% des représentations ont fait l’objet d’une annulation (583 107 € sur les 91 ensembles), 1054 représentations n’ayant reçu aucune indemnisation.
Les indemnités et aides représentant moins de 20 % des pertes sèches, les 80 % restants sont à la charge des ensembles.

« Impact terrible » écrit la FEVIS, et d’autant plus inquiétant qu’«on peut pronostiquer que les annulations ainsi décrites ne représentent qu’une moitié environ des annulations totales » ...