Concert de l’intercontemporain avec Susanna Mälkki et Angela Denoke (pour les Fragments de Wozzeck), Forum « Musique et Communisme » suivit d’un programme Chostakovitch / Schnittke par le Chœur de chambre Accentus, version « mise en espace » des deux opéras de Weill et Brecht Celui qui dit oui et Celui qui dit non, sous la baguette d’Oswald Sallaberger : l’affiche du cycle « Utopies et Réalités » qui s’ouvre à La Villette le 29 février a de quoi tenter les auditeurs avec tous les rendez-vous précités.

Il n’en demeure pas moins que le temps fort de la série sera constitué par la première parisienne de l’opéra L’Autre Côté (photo) du jeune compositeur français Bruno Mantovani (33 ans). Remarqué lors de sa création au Festival Musica de Strasbourg le 23 septembre 2006, cet « opéra fantastique » en un prologue et deux actes s’appuie sur un livret de François Regnault inspiré de l’unique roman du dessinateur autrichien Alfred Kubin (1877-1959).

Une « Histoire de société idéale, où tout progrès est refusé, et qui sombre finalement dans la dictature » (1) : ainsi Bruno Mantovani résume-t-il la substance du livret d’un opéra que l’on pourra entendre à deux reprises en version de concert (les 4 et 5 mars) sous la baguette de Pascal Rophé à la tête de l’Orchestre National d’Île-de-France et avec les renforts des Percussions de Strasbourg et du chœur de chambre Les Eléments. Identique à celle de la création strasbourgeoise, la distribution rassemble Fabrice Dalis, Maryline Fallot, Lionel Peintre, Avi Klemberg, Sylvia Vadimova, Robert Expert et Jean-Loup Pagésy.

Alain Cochard

(1) Bruno Mantovani à Eric Dahan/ Libération – 8 sept. 2006

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Photo : DR