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Paris - Compte-rendu : Orchestre du Festival de Budapest - Magnifique et soporifique
Orchestre faramineux, on n’y insistera jamais assez, qui évolue dans les mêmes sommets si spécifiques fréquentés avec lui par les seuls Wiener Philharmoniker, oui, mais en ce dimanche de vacances – Pleyel est un peu clairsemée – le Budapest Festival Orchestra a déçu. En grande part à cause du ton kappelmeister d’un Ivan Fischer assez effacé : Till Eulenspiegel privé de son esprit de scherzo affiche les trucs de l’orchestre straussien d’une manière un rien maladroite, et dans la 4e de Mahler, dont le Scherzo évoquait quasiment Das Lied von der Erde, trop de sur lignages, trop d’espaces vides, trop d’ombres finirent par provoquer un véritable ennui. Qu’ont-ils donc tous à nous faire cette Quatrième sans printemps, sans lumière, sans humour surtout ?
L’orchestre retrouvait sa magie aérienne pour un court bouquet (quatre) de Lieder de Richard Strauss, augmenté en bis d’un Zeugnung plus prié que déclamé. La soirée valait vraiment pour Miah Persson (photo), fabuleuse de poésie ici comme dans le finale de la symphonie où sa voix idéalement placée, l’opulence de son timbre lumineux, son souffle comme éternel se débrouillaient de la morne battue du chef.
Jean-Charles Hoffelé
Concert de l’Orchestre du Festival de Budapest et d’Ivan Fischer, avec Miah Persson, Salle Pleyel le 16 avril 2008
Photo : DR
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