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Yefim Bronfman, Daniel Barenboim et la Staaskapelle Berlin - Carpe et lapin
Quel rapport entre Tchaïkovski et Bartok ? On a beau chercher, on n’en voit aucun. La logique de ces deux concerts est donc en quelque sorte horizontale : deux soirs de suite, un concerto pour piano (1 et 2) de Bartok et une symphonie (5 et 6) de Tchaïkovski. Cela suffirait à peine, et même pourrait être rédhibitoire en ces temps de programmes construits, pédagogiques, qui veulent à tous crins démontrer, expliquer, mettre en regard.
On ira donc d’abord au fond pour le plaisir des œuvres en elles mêmes et ensuite pour entendre Barenboïm diriger dans les Bartok son confrère admiré, Yefim Bronfman. Y être conduit par un chef qui en plus a joué si longtemps - et si admirablement - ces deux partitions au piano, quel défi ! Mais le talent collégial de Barenboim, sa légendaire maxime du plaisir d’abord feraient tomber n’importe quelle prévention.
Et pourquoi ne pas l’avouer, on est curieux de voir ce qu’il tirera avec sa Staatskapelle Berlin des deux dernières symphonies de Tchaïkovski qu’il n’avait que partiellement réussi voici quelques lustres avec l’Orchestre Symphonique de Chicago. Qui verra saura.
Jean-Charles Hoffelé
Staatskapelle de Berlin, dir. Daniel Barenboïm
Yefim Bronfman, piano
Œuvres de Bartok et Tchaïkovski
Le 5 (20h) et le 6 (16h) février 2011
Paris – Salle Pleyel
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Photo : DR
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