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Les Wiener Philharmoniker et Mariss Jansons - Fête symphonique - Compte-rendu
L’Orchestre Philharmonique de Vienne brille de tous ses feux sous la direction de Mariss Jansons. Interprétation à la française de Petrouchka d’Igor Stravinski, précise et claire, aux attaques nettes et d’une rare finesse. Les vents sont éblouissants : la flûte censée animer les trois poupées, Petrouchka, la ballerine dont il est amoureux et le Maure, étonne par sa douceur et sa pureté ; trombones et cornets se révèlent tout simplement aériens et, non sans un humour tendre, font revivre l’esprit d’enfance qui pare l’histoire. Participant à la fête du Mardi Gras, glockenspiel, triangle - le fameux triangle ! - et xylophone s’en donnent à coeur joie dans la liesse générale.
Lang Lang met ensuite en évidence l’aspect novateur du Premier Concerto de Liszt, crée en 1855, à Weimar, sous la baguette d’Hector Berlioz, lors du deuxième festival en son honneur, avec le compositeur au piano. Moins enflammé par le soliste que Valery Gergiev à la tête du même orchestre, Jansons n’en est pas moins attentif à ses sonorités et à la souplesse de son phrasé.
La Valse de Ravel, composée en entente avec Diaghilev, rend hommage à Johann Strauss, dans un adieu tourbillonnant au « jamais plus » viennois. Mené sur un vrai rythme de valse, le « poème chorégraphique » ravélien conclut magistralement.
Envois de fleurs, piétinements enthousiastes, standing ovation : la fête continue du côté du public !
Françoise Ferrand
Festival de Salzbourg, Grosses Festspielhaus, 21 août 2011
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Photo : DR
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